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Tsonga : « La Coupe Davis, ça me transcende »

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Favori de son simple ce vendredi (12h) à Monte-Carlo face au n°2 américain Ryan Harrison (19 ans) en ouverture du quart de finale de la Coupe Davis, Jo-Wilfried Tsonga assume son statut dans une épreuve qu’il adore.

Jo-Wilfried, vous allez disputer le premier simple de ce quart de finale face aux Etats-Unis contre Ryan Harrison…

Je pars dans l’inconnu… mais pas tant que ça. C’est un jeune joueur que j’ai vu évoluer à de nombreuses reprises sur le circuit. Il est prometteur, je pense. Ambitieux aussi. C’est un battant. Je vais entrer sur le court avec l’intention de lui montrer que je suis solide. Et qu’il faudra travailler dur pour me battre.

Comment abordez-vous ce match ?

Je me sens bien. Peut-être mieux que jamais. En même temps, j’ai toujours cette sensation sur terre battue (rires). Je pense que je vais faire un bon match, quoiqu’il arrive, parce que c’est la Coupe Davis, parce que j’aime cette atmosphère.

En Coupe Davis, vous devenez le « soldat Tsonga ».

Honnêtement oui. J’ai besoin de motivation, d’objectifs, de ferveur. Quand je suis dans cette équipe, j’ai tout le temps ça à disposition. Et ça me transcende.

La Coupe Davis peut avoir le même effet chez votre adversaire, non ?

Il peut être en feu, fougueux. J’ai eu son âge. Je sais comment c’est… et je sais qu’on est capable de faire beaucoup de choses, juste avec sa volonté.

« Harrison ? J’ai été dans sa peau il y a quelques années »

Ce sera le premier match à enjeu de votre adversaire...

J’ai été dans sa peau il y a quelques années de ça. Ce n’est pas évident. Ça pompe énormément d’énergie. Je ne sais pas comment il va gérer. Mais s’il pouvait gérer le moins bien possible, ce serait bien (sourires).

Peut-on craindre un excès de confiance de votre part face à Harrison ?

Surtout pas. Ce serait commettre une grosse erreur. Mon leitmotiv, ce sera l’humilité, le prendre à la gorge et ne pas lui laisser penser que je vais être laxiste sur le court. Je ne lâcherai pas, du premier au dernier point.

Quels sont vos rapports avec la terre battue ?

S’il pouvait même en avoir un peu plus souvent, ça ne me dérangerait pas. J’irais bien faire un petit tour l’hiver en Amérique du Sud. J’ai grandi sur cette surface. J’ai des automatismes sur cette surface. Jusque-là, je n’ai pas encore eu beaucoup de réussite. J’espère en avoir plus dans l’avenir. En tout cas, j’apprécie la terre battue. Je suis sûr que je peux y être très bon.

Propos recueillis par Eric Salliot, à Monte-Carlo