Les Bleues sauvent leur tête

Associée à Julie Coin, la Niçoise a apporté le point décisif à la France dans le double décisif. - -
Abonnées aux barrages depuis trois ans, les Françaises ont une nouvelle fois sauvé leur peau in extremis, ce week-end en Allemagne (3-2). Elles évitent ainsi cette première bascule à l’étage inférieur qui ne les a jamais autant guettées depuis la création de l’épreuve en 1963. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ? L’électrochoc d’une descente n’aurait-il pas été plus bénéfique à un groupe sans cesse sur le fil ? Leur capitaine Nicolas Escudé préfère retenir les vertus d’un collectif dont chacun de ses quatre éléments à apporté son écot.
Pour sa première sélection en Fed Cup, Aravane Rezaï n’a pourtant assumé son statut de leader qu’à moitié. Victorieuse le premier jour de Tatjana Malek (2-6, 6-3, 6-0), la 21e mondiale est passée dimanche à côté du match des numéros 1 contre Andrea Petkovic (49e). Une adversaire qui l’avait battue début février à Coubertin et qui a remis ça à Francfort. Trop fébrile, la Stéphanoise a cumulé 36 fautes directes en deux manches perdues 6-1, 7-6, précipitant les Bleues au bord du précipice. Charge alors à Pauline Parmentier, inexistante vingt-quatre heures plus tôt face à Petkovic (6-3, 6-2), de sauver la nation.
Ce que la Nordiste a fait face à l’invitée-surprise Julia Goerges, alignée par la capitaine allemande Barbara Rittner pour brouiller les cartes. Un coup de poker perdant, la jeune 73e mondiale (21 ans) arrosant allègrement les bâches de la minuscule enceinte de Palmengarten (49 fautes directes). Le bras de Parmentier aura bien tremblé au moment de conclure à 5-2 mais sa victoire (7-6, 6-4), dos au mur, offrait un double décisif à ses équipières.
La délivrance est finalement venue de la paire formée par Julie Coin et Alizé Cornet, qui ont exécuté en moins d’une heure Andrea Petkovic et Kristina Barrois (6-3, 6-1). « Aucune d’elles n’avait remporté un match à enjeu jusque là et elles l’ont fait de belle manière, peut se réjouir Escudé. Ce week-end est plein de sens. » Celui qui permettra à la France de repasser enfin un vrai tour de Fed Cup en aura sans doute davantage…