RMC Sport

FFT: la plainte pour détournements de biens publics et soupçons de corruption classée, un juge d'instruction va être saisi

placeholder video
Le parquet national financier a décidé de classer sans suite la plainte déposée contre X par des élus et dirigeants de la Fédération française de tennis pour "détournements de biens publics" et soupçons de "corruption" visant des dirigeants de la FFT.

Comme annoncé par Le Monde ce mercredi et confirmé par RMC Sport, le Parquet national financier a décidé de classer sans suite la plainte déposée contre X par des élus et dirigeants de la Fédération française de tennis pour "détournements de biens publics" et soupçons de "corruption" visant des dirigeants de la Fédération française de tennis (le président Gilles Moretton, Jean-Luc Barrière, actuel trésorier général et Hughes Cavalln son ancien directeur de cabinet) pour "absence d'infraction".

Un nouveau volet judiciaire va s'ouvrir

Contacté, le Parquet national financier explique que concernant le détournement de biens publics visant la revente de billets de Roland-Garros "les cessions en question sont intervenues avant la modification de l’art. 72 du règlement général de la FFT, en vigueur à compter de février 2020, qui a expressément interdit toute cession par les organes déconcentrés de la FFT dans le cadre d’accords de partenariat. Le non-respect des conditions générales de vente des billets octroyés aux ligues n’apparaît pas susceptible de caractériser l’infraction de détournement de fonds publics, d’autant plus que les cessions de billets litigieuses ont donné lieu à des contreparties financières cohérentes au profit des ligues concernées, sans aucun détournement ou profit personnel de la part des dirigeants".

Avant d'ajouter sur les soupçons de "corruption" : "Aucun élément objectif ne permet par ailleurs d’étayer les faits de corruption qui sont dénoncés". Contacté par RMC Sport, l'avocat des plaignants, Jean-Pierre Versini-Campinchi déclare l'intention d'un dépôt de plainte avec constitution de partie civile : "Nous sommes à l'avant-veille de la fin du délai de trois mois qui empêche que l'on saisisse un juge d'instruction. Quelle que soit la décision du Parquet National Financier, mes clients vont demander la nomination d'une juge d'instruction de manière à ce que l'enquête soit contradictoire et qu'ils puissent y participer en leur qualité de partie civile". Dès les prochains jours, un nouveau volet judiciaire sera donc ouvert.

Anthony Rech