François Pesenti : « Patrice Dominguez, c’est une immense perte »

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Le directeur général de RMC Sport, François Pesenti, a tenu à rendre hommage à notre consultant tennis Patrice Dominguez, qui s’est éteint ce dimanche à l’âge de 65 ans des suites d'une longue maladie. « On pense évidemment à Cendrine et ses enfants, à sa première famille. J’ai eu Cendrine en début d’après-midi et elle sentait que les choses étaient imminentes. Elle m’a dit qu’elle préparait quelques mots, quelques phrases sur Patrice. Et dans ces mots, il y avait notamment la passion et la rigueur. Je crois que ça le caractérisait assez bien. Patrice, c’est beaucoup plus qu’un consultant tennis pour nous. C’est un membre de la Dream Team RMC Sport, qui est une famille. C’était sa famille des médias, sa dernière famille des médias. Il était consultant RMC et BFM TV.
Il m’avait appelé en 2007, après une longue carrière à Europe 1. Il était très fier d’avoir été le premier consultant tennis à la radio. A l’époque, c’était Jean-Luc Lagardère qui lui avait proposé ça. Il avait eu beaucoup de flair. Patrice m’avait dit qu’il quittait Europe 1 et que si j’étais intéressé, il était partant pour RMC. Je lui ai dit : ‘’ce n’est pas toi qui me demandes, c’est moi qui te demande de venir car tu dois être à la radio, c’est ta place’’. C’était un immense honneur pour nous de l’accueillir. Au-delà du consultant tennis, qui parlait de son sport avec une passion, une élégance extrême. Il avait l’élégance de pouvoir dire les choses, de savoir dire les choses, de savoir critiquer sans jamais blesser. C’est une finesse et une élégance qu’il avait en lui, en plus de cette voix ensoleillée, qui donnait la pêche. C’était un membre de la Dream Team et une Grande Gueule, au sens où il était un passionné de toutes les affaires du sport. Il savait en parler, il avait un regard aiguisé.
Il a été un homme de médias important, ancien patron des sports à La Cinq, ce n’est pas par hasard. Il avait un vrai regard sur les choses du sport, un regard éditorial. Il était capable d’aller chercher dans les situations de sport, les choses les plus intéressantes et il était capable de les décrypter. Il m’avait bluffé à plusieurs reprises. Je me souviens des Jeux Olympiques de Londres, où il était là pour la Dream Team. Il me disait de ne pas le cantonner qu’au tennis. Il voulait tout voir et aller partout. Il revenait chaque matin avec des réflexions pertinentes sur ce qu’il avait vu. Ça pouvait s’agir de BMX, de voile, d’athlétisme, de natation, il était toujours pertinent et il avait toujours ce regard éditorial. Quand il parlait, il dégageait des angles et des choses intéressantes. C’est en ça qu’il était un homme de médias extrêmement pertinent, un des plus grands de sa génération. Au-delà de ce qu’il a fait pour le tennis, il a beaucoup compté dans le monde des médias. C’est une immense perte et il part beaucoup trop tôt. Il n’avait pas fini de nous dire tout ce qu’il avait à nous dire. »