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Les Jeux sont faits pour Benneteau

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Un accord scellé lors de l’Open d’Australie entre la FFT et Mickaël Llodra offre à Tsonga un billet pour le double olympique que Julien Benneteau aurait pu revendiquer. Le 29e joueur mondial revient sur ce rêve qui s’envole.

On aurait pu croire que la mauvaise nouvelle l’avait affecté au point de perdre au 1er tour de Memphis, le moral en berne. En fait, si la polémique autour de la non-sélection de Julien Benneteau pour le double aux JO enfle aujourd’hui, elle est en réalité née à la mi-janvier, durant l’Open d’Australie, quand la FFT décide d’accélérer le choix des hommes. « Ce fut une décision difficile à prendre, se rappelle Mickaël Llodra. Avec Jo, on a marqué les esprits contre les Espagnols et il y avait plusieurs options avec Arnaud Clément, Julien Benneteau et Jo. On s’est concertés avec la fédé, on a débattu. » Et ils ont éliminé des plans olympiques celui qui allait, dix jours plus tard en Coupe Davis, flamber à Vancouver pour apporter un point important aux côtés du gaucher parisien.

Le coup aurait pu être dur, d’un genre à ruiner un début de saison très convaincant (finale à Sydney, 3e tour à Melbourne). Julien Benneteau a courbé l’échine et continué. Et il a même drôlement brillé avec Llodra en double au Canada. « La décision, je la connais depuis Melbourne et on a joué ensemble à Vancouver. Ce n’était pas une situation facile. Je ne lui en veux pas mais si ça prouve quand même qu’il n’a pas une énorme confiance en mon niveau », regrette le 29e joueur mondial depuis Memphis où il a été éliminé au 1er tour.

Un mince espoir de qualification en simple

C’est donc à Melbourne que tout s’est joué, quand le DTN Arnaud Di Pasquale lui a annoncé le terrible choix. « Pour eux, la paire LLodra-Tsonga a plus de chance de médaille que Llodra-Benneteau. C’est contestable, comme tout choix ou sélection », philosophe Benneteau, qui n’est pas du genre à mettre de l’huile sur le début d’incendie. « J’ai toujours eu de bonnes relations avec la fédé, je donne toujours tout avec les Bleus et cet épisode ne changera rien. C’est dur mais c’est la vie d’un sportif. »

Un sportif qui a encore une petite chance de se glisser dans l’Eurostar olympique. Sans point à défendre d’ici la date fatidique du 11 juin, au lendemain de la finale de Roland-Garros, il pourrait bien combler rapidement son retard sur Richard Gasquet, 15e. Un mince espoir qu’il n’entretient que de loin. Membre du Top 10 mondial en double, Llodra avait le choix du partenaire. Ce sera donc Tsonga. « Je suis content de jouer avec lui. Mais le principal, ce n’est pas de jouer, c’est de ramener une médaille », conclut le Parisien. Pas très olympique, ce raisonnement… 

Silvère Beau