Monfils : « Je suis comme un dingue »

Gaël Monfils a fait le show et a pris tout son temps pour sortir Marin Cilic à Bercy, 3-6 6-4 6-4. Après 2h30 de combat, le Français se qualifie pour la demi-finale où il rencontrera Radek Stepanek.

Gaël Monfils, quelle est votre réaction après cette qualification en demi-finale du tournoi de Bercy ?
Je m’étonne. Je suis honnête, avant le tournoi je n’étais pas au top physiquement. Je me demandais même ce que je venais faire ici. Je me disais que j’allais décevoir les fans et le public. Mon coach a su me faire croire en moi et je le remercie. Je crois que devant le public français j’arrive à faire des grandes choses et je l’ai encore prouvé ce soir.

Est-ce que vous vous sentez bien à Paris ?
Je suis né ici, pratiquement toute ma famille est ici. Il y a beaucoup de potes. Le public est très électrique et j’adore ça. J’essaye de bien représenter les couleurs françaises et de bien me représenter.

Ce match contre Cilic a été très compliqué !
Ca a commencé par des bas car je n’arrivais pas à trouver mon timing. Il était très agressif. J’ai changé ma tactique et ça a payé. Je me suis bien mis dans le fil du match au début du troisième set où là j’ai vraiment réussi à le bouger. J’ai cru en moi et en cette victoire.

Quel impact ont sur vous ces points fantastiques qui font lever la salle ?
Je suis comme un dingue. Toute ma vie j’ai rêvé de faire des points de dingue. Et les réaliser ce n’est que de la joie. Sentir le public ça me donne beaucoup plus d’envie. Dès le point d’après j’ai envie d’enfoncer le clou.

Vous aviez parlé de fatigue au tour précédent.
Je ne suis pas forcément frais. Tous les soirs j’essaye de bien récupérer. Avant le match je ne me sentais pas de tenir 2h20 mais c’est dans la tête que j’ai tenu. J’essaye d’oublier cette fatigue car c’est le dernier tournoi, à Paris, alors je donne tout.

Ca fait trois ans et demi que vous n’aviez pas atteint ce niveau...
Je suis content car ça prouve que je suis capable d’aller loin dans les gros tournois et de bien jouer en France. J’espère que c’est loin d’être fini. Si on m’avait dit ça en début de semaine je n’y aurais pas cru.

La rédaction - Eric Salliot