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Monte-Carlo : Wawrinka tue le « père » Federer

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Opposé à Roger Federer pour la première finale 100% suisse du circuit depuis 2000, Stanislas Wawrinka a confirmé son ascension vers les sommets en remportant le tournoi de Monte-Carlo (4-6, 7-6, 6-2), son premier Masters 1000 en carrière.

Face à un adversaire lambda, la pression d’une finale de Masters 1000 se révèle déjà grande. Mais comment gérer la chose contre un compatriote, un ami, une idole, un homme avec lequel on partage beaucoup sur le court comme en dehors ? Telle était l’équation posée à Stanislas Wawrinka ce dimanche après-midi à Monte-Carlo. Opposé au vainqueur de l’Open d’Australie ? Roger Federer, de trois ans son aîné, immense champion dont « Stanimal » n’a longtemps pas su comment se débarrasser de l’ombre.

Avec un bilan de 13-1 en faveur de « Rodger », la dernière marche menant au titre en Principauté promettait de raconter l’histoire d’une passation de pouvoir confirmée ou repoussée. Elle a tourné dans la première direction. Au terme d’une rencontre accrochée lors de ses deux premiers sets, moins dans le dernier (4-6, 7-6, 6-2), Wawrinka s’offre le deuxième succès le plus prestigieux de sa carrière – après Melbourne – et son premier Masters 1000 en carrière après ses échecs en finale à Rome (2008) et Madrid (2013), les deux fois déjà sur terre battue.

Federer ou la malédiction suisse

Evident nouveau patron du tennis suisse, le numéro 3 mondial a franchi une nouvelle étape dans sa progression des derniers mois. Et tué le père, aussi, surtout. Federer, lui, rate l’occasion de retrouver le podium au classement ATP et son premier titre en Masters 1000 depuis Cincinnati en 2012. En 2000, le alors tout jeune Roger n’avait pu se défaire de l’expérimenté Marc Rosset à Marseille pour la première finale 100% suisse sur le circuit. Quatorze ans plus tard, pour la deuxième, il subit la loi de Wawrinka. Le meilleur joueur de l’histoire de la Suisse – et de l’histoire du tennis tout court – n’aura jamais su battre un compatriote lors d’une finale. Amusante ironie de l’histoire, tout de même.

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A.H.