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Paris-Bercy : Dans les pas de Guy Forget

Guy Forget

Guy Forget - -

L’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis connait une deuxième vie en tant que directeur du Masters 1000 de Paris-Bercy. Un travail moins exposé médiatiquement, mais qui lui demande beaucoup d’investissement.

Voilà maintenant un peu plus de six mois que Guy Forget a troqué sa casquette de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis pour le costume, plus formel, de directeur du tournoi Paris-Bercy. Après 14 saisons de bons et loyaux services au chevet des Bleus, le natif de Casablanca est passé de la lumière à l’ombre, dans un nouveau rôle qui le satisfait pleinement : « C’était pour moi l’opportunité de passer à autre chose tout en restant dans cette famille qu’est le tennis et ce milieu que j’aime énormément. Parmi les opportunités que j’ai eues, c’est celle qui m’a le plus séduit, et je pense avoir beaucoup de chance. »

Guy Forget a connu la première édition du tournoi en tant que joueur, en 1984. Désormais à sa tête, l’ancien professionnel voit ses journées bien remplies depuis que la compétition a débuté. Sur le pont dès 9 heures du matin pour petit-déjeuner avec les partenaires du tournoi, Forget comble le reste de sa matinée en répondant aux sollicitations des médias qu’il reçoit le plus souvent au bar de la presse.

Même pas le temps de regarder les matches

Le parcours du combattant du triple vainqueur de la Coupe Davis (deux en tant que joueur, la dernière en tant que capitaine) ne s’arrête pas lorsque le soleil est à son zénith, bien au contraire. L’après-midi est rythmée par des réunions où il décide avec les autres organisateurs du tournoi, entre autres, des horaires des rencontres et de l’attribution des terrains. Il lui reste ainsi très peu de temps pour assister à ce qui fait l’essence même de la compétition, les matches, qu’il essaie tant bien que mal de suivre dans les coursives, entre deux va-et-vient.

Car sitôt l’heure du diner venue, Guy Forget doit de nouveau honorer de sa présence les partenaires du tournoi pour le repas du soir qui peut se prolonger très tard. L’ancien numéro 4 mondial voit ainsi très souvent ses journées marathon se terminer après minuit. Dans son emploi du temps de ministre, Forget croise parfois, entre deux obligations, ses anciens protégés, lors de rares moments toujours privilégiés. Dans les couloirs de Bercy, en voyant son ancien capitaine, Michaël Llodra, à l’échauffement quelques minutes avant de défier Juan Martin Del Potro (qu’il a battu 6-4, 6-3), lui a demandé naturellement : « Coach, je dois faire service-volée ? ». Ce à quoi Forget lui a répondu par l’affirmative, tout aussi naturellement. Derrière le costume, la casquette n’est jamais loin. 

Anthony Tallieu avec Rémi Perrot