"Ce tournoi, c'est un rêve": pourquoi Vacherot ne peut (théoriquement) pas jouer le Masters 1000 de Paris malgré sa victoire à Shanghai

Valentin Vacherot s’est réveillé ce lundi à Shanghai et il a dû jeter un œil sur la publication du nouveau classement ATP. Après sa folle quinzaine, le vainqueur le plus mal classé d’un Masters 1000 est bien 40e mondial, soit un bond affolant de 164 places. Du jamais-vu.
Il faut rappeler que le Monégasque était parti pour une tournée asiatique de cinq semaines. La halte à Shanghai était une sorte de coup de poker. Grâce à une hécatombe de forfaits – dont celui de Carlos Alcaraz - il a pu intégrer le tableau des qualifs et on connaît la suite.
Face à Arthur Rinderknech, il a remporté son sixième match en ayant comblé un set de retard. "Le facteur physique a eu un énorme aspect sur ces deux semaines sur moi", a-t-il expliqué dans Bartoli Time. "Comme si tout avait été préparé toute l’année, comme s’il ne pouvait rien m’atteindre sur tous ces matches."
Gérer la décompression
Après avoir rayé ses engagements dans les Challengers dans lesquels il était inscrit – "ça ne servait à rien d'aller se cramer" -, le Monégasque s’est engouffré dans un avion et va retrouver ses proches et surfer sur sa vague de bonheur.
Ensuite, avec son équipe, il faudra gérer intelligemment la décompression. Physique et mentale. "On a toujours installé quelque chose de rigoureux", détaille Guillaume Couillard, son capitaine de Coupe Davis. "Ce n’est pas un gage de réussite mais, de toute façon, Valentin prend un soin particulier dans ses échauffements et sa routine de récupération."
La question est de savoir comment va s’articuler la fin de saison. Comme Loïs Boisson après sa demi-finale à Roland-Garros, son nouveau classement pose problème. Par exemple, la liste des engagés pour le Masters 1000 de Paris-Nanterre (du 27 octobre au 2 novembre) a été publiée il y a une semaine.
Arthur Rinderknech a aussi besoin d’une invitation pour Nanterre
Avec son 204e rang mondial, il n’a aucun espoir de "rentrer", comme on dit dans le jargon. "Ce tournoi, c'est un rêve de le jouer mais ça ne dépendra pas de moi, ça dépendra un peu plus des organisateurs. Le seul dont je suis sûr de jouer, c'est les qualifs de l’ATP 250 d'Athènes dans trois semaines où j'ai eu le temps de m'inscrire."
C’est une sorte d’appel du pied à Cédric Pioline, le patron du Masters 1000 parisien. Traditionnellement, les quatre wild-cards vont à des joueurs français (Arthur Rinderknech a, par exemple, besoin d’une invitation, NDLR). Mais le cas est tellement exceptionnel. "J'essaie de faire passer le message sur le terrain", a joliment slalomé Valentin Vacherot dans Bartoli Time. Vainqueur en Principauté en 2000, Cédric Pioline va peut-être recevoir un coup de téléphone "amical" du Prince Albert II, qui lui avait remis le trophée il y a 25 ans…