PHM refait surface

- - -
« Quand je suis arrivé sur le court central pour m’échauffer, j’avais presque du mal à croire que j’allais jouer un match de tennis. Il y a un an, je rêvais de ces moments-là quand j’étais blessé. » En ce lundi, Paul-Henri Mathieu a non seulement disputé un match de tennis, mais il l’a remporté ! En dominant facilement l’Américain Donald Young (6-0, 6-1) au 1er tour du Masters 1000 de Monte-Carlo, « PHM le miraculé » s’est offert un deuxième succès sur la terre battue monégasque après sa seule et unique victoire acquise en 2006 contre Safin.
A 30 ans, celui qui a bénéficié d’une wild-card enregistre sa quatrième victoire depuis son retour à la compétition fin janvier. « Je suis très content même si je n’ai pas affronté un spécialiste de cette surface, explique-t-il. C’est toujours bon pour la confiance. » De toute façon, le Strasbourgeois prend tout ce qu’on lui donne. La très grave blessure au genou qui l’a tenu éloigné des courts pendant quinze mois lui a offert, aujourd’hui, le plaisir simple de jouer au tennis : « Je relativise davantage, explique-t-il. L’an passé, j’aurais rêvé de mal jouer mais d’être sur le circuit. C’est une nouvelle carrière qui débute. Un nouveau chapitre qui commence. »
« Pourquoi pas gagner un tournoi ? »
C’est notamment le plaisir simple d’être au Monte-Carlo Country Club qui a aidé le Français à s’accrocher malgré la douleur et un avenir qui s’écrivait alors en pointillés. « Il y a eu des moments de doutes, c’est vrai, mais je suis fier d’avoir persévéré, dit-il. Pouvoir jouer sur des tournois comme Monte-Carlo ou rejouer un jour à Roland-Garros m’ont fait tenir. » L’homme ne voulait pas stopper sa carrière sur une blessure. « Trop douloureux », dit-il.
Qualifié pour le 2e tour de son premier Masters 1000 depuis Cincinnati en 2010, celui qui figure actuellement au 394e rang à l’ATP refuse donc de griller les étapes : « Il y a quatre mois j’étais zéro, rappelle « PHM ». Le classement est secondaire. Il faut attendre une année voire deux pour que ce soit significatif. Mon objectif ? Aller loin sur des grands tournois. Et pourquoi pas en gagner un. » Et jouer, bien sûr.