Tsonga est bien là

Tombeur de Montanes, le n°1 français affrontera son compatriote Gilles Simon aun prochain tour. - -
Il aura fallu à peine plus d’une heure à Jo-Wilfried Tsonga pour rassurer Bercy sur son état de forme. Apparemment débarrassé de ses ennuis au poigner, qui l’avaient contraint à abandonner dès le premier tour à Valence la semaine passée, le Manceau a aisément dominé l’Espagnol albert Montanes pour son entrée en lice au deuxième tour. Face à un joueur solide mais dépourvu de coup fort, il a d’abord fait cavalier seul, enlevant la première manche (6-1) en 21 minutes.
Dans le deuxième acte, le 32e joueur mondial a fait jeu égal jusqu’à 5-5, moment choisi par le Français pour ravir son service, avant de conclure sur un ace puis un dernier coup droit rageur. « Je me suis senti bien d'entrée, a-t-il confié en conférence de presse. Dès les premières balles à l'échauffement, j'ai eu l'impression que mon tennis était revenu, un peu par magie. Je n'avais pas vu mon ostéopathe. Je n'avais pas pu le faire depuis deux mois. Or, à chaque tournoi où il est là, j'ai tendance à être bien physiquement. J'aime l'atmosphère de Bercy, j'aime le terrain. Ca me donne une sensation de légèreté. J'ai l'impression qu'il n'y a aucune contrainte. Quand je me lève tous les matins, je suis tout simplement content de me dire que je vais aller au POPB pour tout donner. Je suis dans la peau d'un outsider qui n'a rien à perdre. Ce n'est pas moi qui suis le mieux classé et je n'ai pas non plus eu les meilleurs résultats ces dernières semaines. »
Ce succès permet au onzième du classement 2009 de conserver toutes ses chances de participer à un deuxième rendez-vous des maîtres à la fin du mois. Mais il lui faudra désormais obligatoirement conserver sa couronne parisienne en raison du succès plus tôt dans la journée de l’Espagnol Fernando Verdasco face à l’Italien Andreas Seppi (6-7, 6-4, 6-4). A condition de ne pas retrouver ce dernier en finale… Il lui faudra déjà prendre le meilleur au prochain match sur son compatriote Gilles Simon, si ce dernier est en mesure de jouer. Le Niçois a en effet serré très fort les dents pour venir à bout d’Ivan Ljubicic. Touché au genou droit en milieu de troisième set, Simon a bien failli jeter l’éponge. Mais une jambe lui a finalement suffi pour s’imposer au jeu décisif (7-4) et mettre fin à la série de neuf succès d’affilée du Croate contre des joueurs français.