Tsonga : « Il me manque encore un peu d’envie »

Jo-Wilfried Tsonga est battu en quart de finale à Rome comme à Monte-Carlo - -
Jo-Wilfried Tsonga, racontez-nous un peu ce match perdu contre David Ferrer ?
Je n’ai pas été très très bon. Je pensais au début du match avoir une opposition différente. Je me suis tenu loin de ma ligne. Ferrer a été un peu attentiste, sans prendre beaucoup de risques. C’est moi qui ai fait toutes les fautes.
Vous avez un peu surestimé votre adversaire ?
Je m’attendais à ce qu’il soit encore moins débordable qu’il ne l’a été aujourd’hui. J’ai vraiment cru qu’il allait imposer quelque chose de très fort. J’aurais dû rester plus près de ma ligne. J’ai les armes pour défier des joueurs sur des points comme ça. J’aurais dû m’en servir un peu plus aujourd’hui.
Tactiquement, vous vous êtes donc trompé ?
Oui, dans ma manière d’aborder le match, je pense que je me suis planté.
Vous n’avez jamais réussi à rectifier le tir, comme si nous n’arriviez pas à digérer la perte du premier set.
Oui, il m’abat un petit peu. Je suis encore dans mon premier set à me dire « qu’est-ce que j’aurais pu faire de mieux ? »
Vous avez perdu contre un grand spécialiste de terre battue. Est-ce que c’est bien l’avoir joué, lui et les autres Espagnols que vous avez rencontré avant Roland-Garros ?
C’est bien de les jouer. On sait à quoi s’entendre les fois d’après. Eux savent que quand je vais entrer sur le court, je vais frapper dans la balle, que je vais essayer d’avancer. J’arrive à les cerner un peu plus d’autant que moi, j’ai la possibilité de changer mon jeu, d’être un peu moins offensif.
Comment analysez-vous vos trois premiers tournois sur terre battue cette saison ?
Pour moi, c’est positif pour l’instant. Je n’avais encore jamais gagné autant de matches sur cette surface. J’ai beaucoup joué. J’ai fait les efforts qu’il fallait pour m’adapter. Il me manque un gros physique, un peu plus d’envie. Au bout d’un moment, on a tendance à avoir un peu plus de mal. Je vais prendre un peu de repos pour essayer de revenir avec une grosse motivation.
Qu’est-ce qu’il vous manque encore ? Une victoire-référence ?
Pour l’instant, toutes mes victoires sur terre battue sont des matches-références ! (amusé) Dès que je gagne, c’est une bonne chose. Sérieusement, non, je ne recherche pas ça spécialement. L’année dernière, j’avais battu Juan Monaco. A l’époque, il n’avait pas son petit problème de poignet et jouait super bien. Roland, ça reste quelque chose de particulier, avec une surface et des conditions un peu différentes. Généralement, je joue mieux dans les tournois du Grand Chelem que dans les autres épreuves.