Un bon Simon n’a pas suffi

Gilles Simon n’a pas réussi l’exploit face à Rafael Nadal en s’inclinant (6-3, 6-4) en demi-finales du Masters 1000 de Monte Carlo, ce samedi. Pourtant très à l’aise, le Français a manqué de réalisme lors de points cruciaux.

Gilles Simon n’est pas parvenu à contrarier les parieurs et empêcher la tenue de l’affiche tant attendue entre Rafael Nadal et Novak Djokovic. Face à l’Espagnol, le Français a pourtant livré une prestation solide. Mais cela n’a pas suffi (6-3, 6-4). « J’ai pris du plaisir à jouer, a déclaré le 15e joueur mondial. J’ai réussi à lui poser quelques problèmes. Ça faisait un moment pour moi que je n’avais pas joué deux matches d’une telle intensité. Je savais que ce serait trop beau de le gagner tout de suite. » Le Niçois a eu les clés du match en mains, notamment dans le premier set où il n’a pas su convertir deux balles de break (0/7 au total) pour mener 4-3.

« Il y a eu pas mal d’intensité, des occasions mais je prends 6-3, 6-4. Je suis très loin de la victoire », analyse-t-il sans regret. Après avoir éliminé deux membres du Top 10 aux cours de la semaine (Janko Tipsarevic et Jo-Wilfried Tsonga), Gilles Simon a conclu sur une note positive. « Gilles a fait un match très solide, abonde Guy Forget, ancien capitaine de l’équipe de France. Il a contrôlé la balle à merveilles. On a vu qu’il se sentait bien sur le terrain. Il y a beaucoup de choses positives à tirer de ce match. » Son beau parcours en Principauté pourrait le faire passer, lundi, de la 15e place mondiale à la 12e. « Je sens que des choses se mettent en place, j’arrive à faire de belles choses sur le terrain, se satisfait-il. Le plus difficile va être de garder cette constance dans les semaines qui viennent. »

Rafael Nadal, lui, n’a pas manqué l’occasion d’enfoncer le clou pour atteindre la finale de Monte-Carlo pour la huitième année de rang. Dimanche, il retrouvera sa bête noire, Novak Djokovic, qui l’a battue lors de leurs sept dernières confrontations, toutes en finale. La dernière en date, à l’Open d’Australie, avait donné lieu à une lutte extraordinaire conclue après 5h53, un record. « Ça va encore être une grande finale avec un niveau de jeu ahurissant », prédit Gilles Simon qui suivra ce choc de titans avec le sentiment d’avoir titillé l’un des deux ogres du tennis mondial.

Nicolas Couet (avec ES à Monte-Carlo)