Monfils, Breton d’adoption

Forfait à Miami, le tennisman français soigne son poignet à Douarnenez. Il en a profité pour retrouver ses copains du Stade Quimpérois. Reportage au plus près d’un dingue de sport.

Ce n’est pas nouveau et ça n’a rien d’un scoop : Gaël Monfils est un fou de sport. Et pas que de tennis. En 2009, il avait profité d’une wild-card pour participer au championnat du monde de paddle – un dérivé du tennis – et remporter la compétition. Quelques mois plus tard, il avait participé à un entraînement du Stade Quimpérois Football Club, alors en CFA. Cette année, Gaël Monfils a une nouvelle fois pris ses quartiers à Douarnenez dans le Finistère afin de soigner un poignet gauche douloureux.
Et si certains sportifs apprécient la rééducation en toute discrétion, le n°11 mondial n’est pas de cette trempe. « On le voit monter et descendre l’escalier de la place Saint-Jean », témoigne Jérôme, visiblement impressionné par le champion français. Jérôme est un témoin privilégié du séjour de Gaël Monfils : il est barman au Mercure, un café situé à un lancer de balle de la thalasso de Tréboul. Là même où le tennisman a installé son QG.

Café et baby-foot

En apparence, le menu est sobre : tennis le matin, soins l’après-midi. En apparence seulement. « Il joue beaucoup au baby-foot chez nous. Ce qui me laisse penser que son poignet va mieux », sourit Jérôme. Quant aux jambes de celui que beaucoup présentent comme un marathonien du circuit, elles sont toujours d’attaque. Hier soir, il a retrouvé ses amis du Stade Quimpérois –descendu depuis en CFA2 – en compagnie de son préparateur physique, Patrick Chamagne, et de deux membres de son staff.
Et si la Monf’ est un défenseur hors pair raquette en main, il a souhaité s’illustrer aux avant-postes balle au pied. « Ça se voit qu’il aime le foot, il avait ses crampons. On a vu qu’il avait un gros volume. Des joueurs de l’équipe l’ont appelé Zlatan (Ibrahimovic) », raconte Guylain Buyoyo. Insatiable, Gaël Monfils pourrait revenir ce vendredi soir. Pourvu qu’il lui reste du temps pour soigner son poignet…

Baptiste Lamps (avec P-Y.L)