Open d’Australie : Wawrinka tient son jour de gloire

Stanislas Wawrinka a remporté l’Open d’Australie, ce dimanche, en dominant un Rafael Nadal blessé au dos (6-3, 6-2, 3-6, 6-3). Il devient le deuxième Suisse de l’histoire à gagner un Grand Chelem après Roger Federer.

Il lève les bras au ciel, presque gêné, esquisse un léger sourire et se rue vers le filet pour une accolade pleine de respect avec Rafael Nadal. Après un dernier coup droit gagnant, Stanislas Wawrinka vient de remporter l’Open d’Australie ce dimanche à Melbourne. Un premier titre du Grand Chelem que le Suisse célèbre dans la retenue, conscient d’avoir battu un adversaire diminué en finale (6-3, 6-2, 3-6, 6-3).

Après avoir reçu son trophée des mains de Pete Sampras, ses premiers mots s’adressent d’ailleurs à l’Espagnol, auquel il n’avait jamais pris un set en douze confrontations. « Rafa, je suis désolé pour toi, lance-t-il micro à la main, devant une Rod Laver Arena approbatrice. J’espère que ton dos va aller mieux. Tu es un bon ami et un champion fabuleux. Tu as fait un super come-back pour redevenir n°1 mondial. »

Touché au dos, le Majorquin a semblé tout proche de l’abandon après avoir concédé les deux premières manches. Son aller-retour au vestiaire pour recevoir des soins lui a même valu quelques sifflets. Mais Nadal est resté et s’est battu comme il le pouvait, permettant à Wawrinka de s’offrir une « vraie » victoire.

Nadal au bord des larmes

« La dernière chose que je voulais, c’était abandonner, a expliqué le gaucher de Manacor, au bord des larmes en s’excusant face au public. Je déteste faire ça, surtout dans une finale. C’est difficile quand vous travaillez toute l’année pour un moment comme ça et que vous n’êtes pas en mesure de jouer à votre meilleur niveau. La situation n’était pas facile pour moi. Mais j’ai essayé de faire du mieux possible jusqu’à la fin, pour le public, pour mon adversaire, pour moi. C’était impossible de gagner dans ces conditions. Je suis évidemment déçu, mais c’est la vie. »

Une vie australienne décidément difficile pour Nadal, déjà perturbé par des problèmes au genou et à la cuisse lors des deux précédentes éditions ainsi que par des ampoules à une main lors de cette quinzaine. Le n°1 mondial devra encore patienter avant de rejoindre Sampras et ses 14 Grands Chelem. En attendant, Wawrinka, toujours invaincu en 2014, peut savourer son entrée dans l’histoire. A 28 ans, celui qui a privé Novak Djokovic d’un quadruplé à Melbourne devient le deuxième Suisse à enlever un Majeur, après Roger Federer. « Je ne sais pas si je rêve, on verra demain (lundi) matin », sourit l’élève de Magnus Norman. A son réveil, il sera n°3 mondial. Avec un sixième trophée dans l’armoire. De loin le plus beau de sa collection.

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Alexandre Jaquin