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Paris-Bercy: Gaston sort Rinderknech, Paire et Murray battus d'entrée

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Hugo Gaston a dominé son compatriote Arthur Rinderknech, ce lundi, au premier tour du Masters 1000 de Paris-Bercy. Une victoire en trois sets qui va permettre au Français de 21 ans de s’assurer une place dans le Top 100. Andy Murray et Benoit Paire ont été sortis.

Hugo Gaston a l’art de sortir sa tenue de magicien dans la capitale. Révélé lors du Roland-Garros automnal 2020, avec une place de huitième de finaliste et un match de mammouth face à Dominic Thiem (perdu au cinquième set un dimanche soir en prime time), le gaucher toulousain, 103e mondial, s’est qualifié ce lundi pour le deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, en dominant son compatriote Arthur Rinderknech en trois manches (4-6, 6-4, 6-3).

Ce succès lui assure une entrée fracassante dans le Top 100 lors du prochain classement ATP. Avec ses armes (malice, variété), il a prouvé qu’il n’était pas qu’un joueur de terre battue. "Je suis content d'avoir gagné ce match, je sais que c'était un match important au niveau des points, mais le tournoi n'est pas fini. Je fais un bon tournoi pour l'instant, mais j'espère ne pas m'arrêter là. Il faut que je continue et on verra à la fin de la semaine mon classement. Je vais récupérer pour être focus sur le deuxième tour", a-t-il déclaré, modeste.

Un ticket pour l'Open d'Australie

Mercredi, le Français de 21 ans affrontera le gagnant du match entre Benoît Paire et l’Espagnol Pablo Carreno Busta. En espérant connaître les joies du Central car jusqu’alors, il a remporté ses trois matches sur le court 1, une patinoire aménagée. Car le Tricolore sort des qualifications, où il a successivement éliminé le Sud-Africain Kevin Anderson puis l’Italien Lorenzo Musetti. La promotion d’Hugo Gaston est d’autant plus étonnante qu’après l’US Open, il n’était pourtant pas beau à voir. Au deuxième tour des qualifications, il était passé à côté de son sujet face au vétéran belge Ruben Bemelmans, en ne grappillant que deux jeux (6-1, 6-1). Il est alors 127e mondial. La route vers le Top 100 semble longue et sinueuse. Mais avec son équipe, il a décidé d’emprunter un chemin encore plus tortueux: celui des Challengers, la deuxième division.

"A un moment, on s’est mis autour d’une table, raconte Marc Barbier, son coach. Hugo voulait faire l’ATP 250 de Metz où il aurait eu une wild-card. Moi, j’avais une autre visiondes choses. Il a réfléchi et l’a validée." C’est parti pour une longue tournée sur terre battue dans des endroits peu touristiques: Tulln, Szczecin (deux villes en Pologne), Braga, Lisbonne (au Portugal). A défaut de soulever des trophées, le Toulousain aligne les victoires. "Il fait deux finales et deux demi-finales et on s’est rapprochés de l’Australie", se souvient son entraîneur. Restait à porter l’estocade. Et rien de mieux que le Masters 1000 de Paris pour atteindre l’objectif suprême.

Murray sorti malgré sept balles de match

De son côté, Andy Murray a livré un nouveau combat dont il a le secret mais leader du circuit a fini par craquer face à l'Allemand Dominik Koepfer. L'Écossais s'est incliné 6-4, 5-7, 7-6 au bout de trois heures, permettant à son adversaire de conclure dès sa première occasion, sur un coup droit mal frappé et trop long. Le Britannique de 34 ans venait pourtant de se procurer sept balles de match. Murray, qui prouve semaine après semaine sa détermination à ne pas se laisser dicter sa fin de carrière par la prothèse posée à sa hanche droite début 2019, avait bénéficié d'une invitation pour entrer dans le tableau principal du tournoi parisien. Il n'y avait plus participé depuis 2016, année où il avait remporté le trophée et terminé l'année sur le trône de n°1 mondial.

Paire prend lui aussi la porte

Benoît Paire a également cédé dès le premier tour de ce Masters 1000 de Paris-Bercy, malgré le soutien bruyant du public face à l'Espagnol Pablo Carreno (6-3, 6-4). Le match a été équilibré, voire accroché, jusqu'à 3-3 dans la première manche. Le Français de 32 ans a alors continué à faire le spectacle, mais il s'est mis à commettre beaucoup de fautes directes et a laissé filer cinq jeux d'affilée. Le public, revenu en masse à Bercy après un tournoi 2020 à huis clos, a soutenu son champion jusqu'au bout, mais ses manifestations, parfois déplacées et gênantes pour les deux joueurs (Paire a même perdu un point sur un service de Carreno qu'il a laissé passer alors qu'un "out" trompeur avait été crié depuis les tribunes), n'ont pas suffi. Après Indian Wells et Anvers, Paire a ainsi encaissé une nouvelle défaite d'affilée au premier tour.

Eric Salliot