Quand Noah tournait au « café cognac »…

Yannick Noah - -
Dans sa réponse à la polémique qu’il avait ui-même créée sur le dopage, Yannick Noah revient sur sa propre expérience de joueur. « Je n'ai jamais fait appel à un médecin ou à quiconque pour me fournir en produits, explique le vainqueur de Roland-Garros 1983 dans Le Monde. A mon époque, on prenait tous des petits trucs, j'avalais par exemple des cachets pour dormir dans l'avion parce qu'en arrivant il fallait bien jouer. C'était anecdotique. Une seule fois, par pure ignorance, j'ai utilisé un produit officiellement interdit : pendant quatre jours, j'ai pris du Di-Antalvic pour lutter contre la douleur car je m'étais brûlé la jambe. J'étais passé à l'hôpital et on m'avait conseillé de prendre ce médicament le temps que la brûlure s'apaise. Deux ans après, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un produit interdit. Sinon, oui, j'ai carburé quelques matches au café cognac ! Soyons sérieux. Pour tous les matches que j'ai disputés, je me suis entraîné comme une bête, et tous ceux qui ont travaillé avec moi le savent, les entraîneurs et mes adversaires. Mais, sur le circuit, il y avait certains comportements qui m'interpellaient. »