Bartoli-Sanchez, le match des extrêmes

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D’un côté, Marion Bartoli, 25 ans, 14e mondial. De l’autre, Olivia Sanchez, 27 ans, 184e mondial. Entre la brune un peu enrobée (1m70, 63kg) et la blonde élancée (1m73, 58kg), la différence est physique. Mais elle est aussi tennistique. Finaliste de Wimbledon 2007, Bartoli côtoie le gratin du circuit WTA depuis plusieurs saisons. Dans le même temps, Sanchez écume les tournois de second de zone. Plus à l’aise devant les objectifs que raquette en mains, cette dernière a notamment participé à une campagne publicitaire pour la marque Lotto, en compagnie du footballeur Jérôme Rothen.
Capable à elle seule de remplir le court n°17, la Parisienne évolue souvent devant un public à majorité masculine. Il y a deux ans, certains de ses admirateurs avaient même déployé une banderole : « Olivia, accepte-nous sur Facebook ! » Depuis, la belle a changé de session et s’apprête à en découdre avec la n°1 française ce jeudi, au deuxième tour de Roland. Probablement sur le Central ou le Lenglen. « C’est le match le plus important de ma carrière, jubile Sanchez. Je n’ai jamais eu la chance de jouer sur un grand court. Je n’ai rien à perdre. Je vais profiter de ce moment à 12 000%. »
Bartoli remontée contre la presse
Après avoir fait le plein de confiance, en accumulant les victoires dans l’antichambre de l’élite, la Parisienne va tenter de réitérer ses performances sur l’ocre de la Porte d’Auteuil. Dans un contexte toujours particulier. « C’est difficile d’être dans le même état que sur un tournoi normal, glisse-t-elle. Au niveau de la concentration, c’est très dur. Il faut faire dix fois plus d’efforts pour arriver au même résultat. On a tendance à un peu s’éparpiller. »
Face à Bartoli, elle devra sortir le grand jeu. Car la native du Puy-en-Velay est à bloc en ce début de quinzaine. Très remontée, elle s’en est prise aux médias après sa victoire face à l'Italienne Maria Elena Camerin au premier tour. En cause : le traitement médiatique favorable dont bénéficierait sa jeune compatriote Aravane Rezaï depuis sa victoire à Madrid. « Beaucoup de journalistes ont dit qu’on ne pouvait compter que sur une joueuse », a-t-elle lâché. Voila qui promet du spectacle sur le terrain. Et peut-être aussi en tribune.