Caujolle : « Leur mettre des coups de pied au cul »

Le directeur du tournoi de Paris n'est pas tendre avec les joueurs français. - -
Jean-François Caujolle, que vous inspire l’échec des Français à Roland-Garros ?
Il y a une explication pour chaque joueur. Jo (Tsonga) était préparé de manière excellente. Il avait une grosse confiance, s’il n’avait pas été blessé, il aurait pu avancer loin dans cette deuxième semaine. Richard (Gasquet) avait besoin de gagner des gros matches. Son problème est mental. Quand il a vu son tirage, il s’est dit ‘‘Oh lala, je joue Murray, je tombe sur lui, je n’ai aucune chance…’’. Je ne crois pas qu’il ait été carbonisé contre Murray. Je pensais qu’avec la victoire contre Verdasco (en finale du tournoi de Nice, ndlr), il aurait passé un cap. Et bien non, il est retombé dans ces travers. Gaël (Monfils) ne s’est pas préparé pour Roland-Garros et il fait deux mauvais matches. Contre Fognini, il ne doit pas perdre. Il va falloir qu’il choisisse entre showman et le tennis.
Y-a-t-il un problème de calendrier, les joueurs disputent-ils trop de matches ?
Il faut arrêter de me dire que les joueurs ont trop joué. Les gars sont préparés pour des combats en cinq sets, qu’ils doivent remettre deux jours plus tard. Almagro a joué toutes semaines de la saison de terre battue et il est là encore (il a perdu mercredi en quarts contre Nadal). Il n’y en n’a pas un qui dit qu’il a trop joué.
Que manque-t-il alors aux Français ?
A un moment donné, il faut donner des coups de pieds au cul. J’étais un branleur quand j’étais joueur. Je n’étais même pas amateur ou un saltimbanque parce que ça a des qualités. Non, j’étais un non professionnel et je me cherchais toujours des excuses. J’aurais aimé que quelqu’un me mette des coups de pieds au cul. Sur un match comme Murray, il faut dire à Richard qu’il est passé à côté. Deblicker et Markus (ses entraîneurs) font un excellent travail mais il faut aller plus loin.