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Chardy : « Une grosse marge de progression »

Le Français s'est battu mais blessé à l'épaule, il a dû rendre les armes devant Tommy Haas

Le Français s'est battu mais blessé à l'épaule, il a dû rendre les armes devant Tommy Haas - -

Souffrant d’une épaule, Jérémy Chardy s’est fait sortir au troisième tour de Roland-Garros par l'Allemand Tommy Haas, vainqueur en quatre sets 7-5, 6-3, 4-6, 6-4.

Julien Chardy, comment analysez-vous la défaite ?
Je suis très triste d’avoir perdu. Ce que je regrette le plus c’est que j’avais du mal à servir à cause d’une douleur à une épaule. Je suis quand même fier de moi parce que je n’ai jamais lâché. J’y ai cru jusqu’au bout. Maintenant, c’est dommage de se faire breaker plusieurs fois par sets. Je n’ai pas trop l’habitude. Mais, autrement, il y a quand même des points positifs. Je vois que j’arrive à adapter mon jeu sur toutes les surfaces, donc ça me donne confiance pour la suite.

Depuis quand souffrez-vous de l’épaule ?
Hier déjà, j’avais mal. Ce matin, à l’échauffement aussi. Il n’y a qu’au service que je ressens cette douleur. Je ne sais pas trop pourquoi. Je n’ai pas vraiment d’explication. De toute manière, physiquement, j’ai encore une grosse marge de progression. Dans les Grand Chelem, c’est difficile. Il faut être prêt pour jouer durant deux semaines. J’ai encore beaucoup de travail, je vais tirer les leçons de ce tournoi pour continuer à progresser.

Après deux premiers sets difficiles, avez-vous pris du plaisir par la suite ?
Pendant le match, j’étais assez frustré de ne pas disposer de tous mes moyens physiques. Comme tout le monde, je déteste perdre ! J’ai quand même pris du plaisir sur le court en me battant. Même si j’étais malmené à 2 sets 0, j’ai continué à lutter. C’est peut-être un peu dommage que je ne sois pas plus monté au filet.

Vous manque-t-il encore un peu d’expérience pour gérer ce genre de match ?
Oui, c’est sûr que j’ai encore des progrès à faire à ce niveau-là. J’y travaille parce qu’au plus haut niveau, dès qu’on sort un peu du match, ça défile très vite. Il faut arriver à être très lucide sur le terrain pour pouvoir changer de tactique rapidement afin de s’adapter. Si on veut battre les meilleurs, eux, ils changent de tactique tout de suite et une fois qu’ils ont trouvé la bonne, ils savent appuyer où ça fait mal. Je travaille là-dessus pour pouvoir les imiter et faire la même chose aux adversaires moins forts que moi.

Avez-vous ressenti une pression particulière durant ce tournoi ?
Chaque fois que je rentrais sur le court, j’étais nerveux mais je trouve que j’ai plutôt bien gérer. Ça me tenait à cœur de revenir ici et de bien jouer. J’ai passé deux tours, j’aurais aimé en passer plus mais c’est quand même satisfaisant. Depuis le début de l’année, je suis content de ce que je fais. Mais je sais qu’il me reste beaucoup de choses à travailler.

La rédaction