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Fusai : « Le public se reconnaît en Bartoli »

Marion Bartoli est en forme à Roland-Garros.

Marion Bartoli est en forme à Roland-Garros. - -

Responsable du haut niveau féminin à la FFT, Alexandra Fusai évoque la belle semaine de la n°1 française à Roland-Garros et son huitième de finale ce dimanche face à l’Argentine Gisela Dulko, sur le Central.

« Le début de parcours de Marion Bartoli est ‘à la Marion’. Elle fait trois grands matches, à la bagarre, en allant au bout d’elle-même. Qu’elle gagne le premier set ou qu’elle le perde, elle est toujours dans l’action, très solide dans la tête, avec beaucoup de volonté. Elle a eu du mal au début de la saison sur terre battue mais elle vient de faire une finale à Strasbourg (abandon sur blessure, ndlr) et elle a confiance. Elle est en forme, sur le plan physique comme sur le plan mental. Dans sa tête, elle est sereine, elle a pris ses repères et maintenant elle prend la balle plus tôt. On l’a vu dans le match contre Goerges : elle était un petit peu loin, elle se faisait dominer et c’est elle qui est allée vers l’avant, qui a gagné 50 cm, 1m pour prendre son adversaire de vitesse. Ça montre sa confiance. Le public de Roland la porte car il se reconnaît dans sa combativité. Il aime voir des gens qui se battent, qui vont au bout d’eux-mêmes et c’est ce qu’elle montre. Elle a l’air de puiser de l’énergie dans ce public. Elle avance avec lui et ne baisse jamais les bras. Contre Dulko ce dimanche, elle a une grande chance de passer car au niveau du classement et des résultats, elle est au-dessus (11e contre 51e, ndlr). Cela va donner un grand match mais c’est une joueuse qui ne va pas trop la bousculer non plus. C’est à elle de prendre le dessus, d’avancer, de prendre la balle tôt. On va voir une belle bagarre, comme toujours avec Marion. C’est toujours bien d’avoir une Française en course avec les meilleures mondiales en deuxième semaine. Elle est un peu en marge du système mais on est là pour l’encourager car c’est une Française. On a envie qu’elle aille le plus loin possible. »

Propos recueillis par Rodolphe Massé