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Gasquet : « Ça pouvait mal tourner »

Richard Gasquet

Richard Gasquet - -

Le Français a décroché ce mardi son billet pour le deuxième tour de Roland-Garros aux dépens de l’Estonien Jurgen Zopp (6-3, 6-4, 7-6). Prudent, il espère quand même réaliser son meilleur parcours à la Porte d’Auteuil.

Richard, comment analysez-vous ce premier match ?

C’est toujours important. Je ne connais pas beaucoup de joueurs qui disent, quand ils rentrent sur le Central, « je suis bien, ça va être un plaisir ». C’est difficile. Il y a beaucoup d’attentes. Tu as envie de faire un beau match, de gagner surtout. Tu as beaucoup à perdre, plus qu’à gagner. J’aurais pu faire un match plus long. Ça a duré deux bonnes heures. Ce n’était pas un match facile. J’étais très proche de me faire breaker, de perdre le troisième set. Je ne me suis jamais senti très serein. Je sentais que ça pouvait mal tourner.

Pensez-vous avoir les moyens de faire votre meilleur parcours à Roland cette année, après votre 8e de finale contre Novak Djokovic l’an dernier ?

Je pense que je peux aller plus loin. Mais tous les matchs sont difficiles. Le prochain sera dur (face au Bulgare Grigor Dimitrov, ndlr). Je vais donner 200% de moi-même pour aller plus loin que l’an passé.

Que craignez-vous chez votre prochain adversaire ?

Il a une gestuelle qui ressemble à celle de Roger Federer. C’est assez étonnant. Il a beaucoup de talent. Il fait partie des jeunes prometteurs. Il n’est pas encore à maturité. C’est à moi de faire un grand match et de le battre.

« Des sensations assez énormes »

Sentez-vous quelque chose de différent ?

J’aimerais bien ! Pour l’instant, pas du tout.

Etes-vous confiant ?

Il faudra bien jouer pour me battre. Je me sens bien dans mon tennis. J’ai bien joué dernièrement. C’est sûr qu’il y a toujours beaucoup d’attentes mais c’est un plaisir de me retrouver ici à Roland-Garros avec du monde. Ce sont quand même des sensations assez énormes.

Vous avez eu le poing rageur sur le court. Etes-vous devenu un combattant ?

Si je n’avais pas été un combattant, je n’aurais pas été 7e joueur mondial. Il faut changer de question…

Propos recueillis par Eric Salliot