Le mystère Monfils

Gaël Monfils - -
On ne change pas une recette qui gagne. Même quand elle promet une cuisine sens dessus-dessous... Comme lors des deux précédentes éditions, Gaël Monfils arrive Porte d’Auteuil un peu en vrac. En manque de résultats et de confiance en 2008, genou gauche grinçant en 2009, le Parisien avait tout de même atteint les demi-finales, puis les quarts de finale. Cette année, c’est son poignet gauche qui lui a fait des misères. Blessé mi-mars, « la Monf’ » n’a retrouvé le circuit qu’il y a deux semaines au Masters 1000 de Madrid. Pour trois victoires encourageantes et un étalonnage plus douloureux contre Rafael Nadal (défaite 6-3, 6-1).
Mais quand ce n’est pas le physique qui lâche, c’est la tête qui trinque. Victime d’une peine de cœur, Monfils est également préoccupé par les soucis de santé de Philippe Manicom, l’énigmatique acupuncteur qui avait accompagné son aventure de 2008. « De jour en jour, j’arrive à aller mieux dans ma vie et à avoir bien envie de jouer », a-t-il rassuré jeudi à Nice. En quête de repères et de matchs sur terre battue, Monfils venait de perdre en quart de finale du tournoi azuréen. Pas de quoi gonfler ses ambitions.
« Ça reste un rêve de gagner Roland-Garros mais j’y vais sans pression parce que je suis comme ça dans la vie. Si ça se trouve, je vais me faire éclater au premier tour », dit-il très sérieusement. Il sera tout de même grand favori ce lundi de sa rencontre face à l’Allemand Dieter Kindlmann, 162e mondial.