Les Français en ordre dispersé avant Roland-Garros

- - -
Beau fixe
C’est la bonne nouvelle de ces dernières semaines. Demi-finaliste à Rome, Richard Gasquet n’a plié que contre Rafael Nadal (7-5, 6-1) ce samedi. En quatre tournois sur terre battue, le Biterrois a remporté huit de ses vingt-et-une rencontres de la saison. Alors forcément, à une semaine de Roland-Garros, les espoirs français se reportent sur les épaules du nouveau n°14 mondial. Mais peut-on faire du jeune homme de 24 ans un candidat sérieux à la deuxième semaine ? Les doutes subsistent, notamment parce que Gasquet n’a jamais fait mieux qu’un seizième de finale en 2005. Sur les trois dernières éditions, il ne s’est engagé que l’année dernière pour une défaite au premier tour après avoir mené deux sets à rien contre Andy Murray…
Variable
Après plus d’un mois sans entraîneur, Jo-Wilfried Tsonga enregistre des résultats très contrastés. Depuis que le Manceau s’est séparé d’Eric Winogradsky, il n’a remporté que quatre succès en quatre tournois sur terre battue. Seule consolation, un léger mieux ces dernières semaines avec un huitième de finale contre le numéro 5 mondial Robin Söderling à Madrid. La semaine suivante, Tsonga est sèchement tombé contre Roger Federer (6-4, 6-2). De quoi se montrer perplexe.
Le constat vaut également pour Gilles Simon. Le Niçois s’est certes incliné à Monte-Carlo et à Madrid contre Andy Murray et à Rome contre un spécialiste de l’ocre, Juan Ignacio Chela, mais s’il veut exister Porte d’Auteuil, il faudra faire mieux car son classement ne lui garantit pas une première semaine de tout repos. Ses victoires à Madrid contre Ljubicic et à Rome contre Roddick laissent tout de même espérer de belles choses. De son côté, Michaël Llodra prendra part à son douzième Roland-Garros. Principal motif d’espoir pour le Francilien : un quart de finale à Madrid contre Rafael Nadal, dans le tournoi sur terre qui lui correspond le mieux. Suffisant pour une deuxième semaine à Paris ? Sans doute pas.
Orageux
C’est habituellement la plus grande chance française à Roland-Garros. Demi-finaliste en 2008, quart de finaliste l’année suivante, Gaël Monfils aime la terre battue parisienne. Ce ne sont pas les résultats du numéro 9 mondial qui inquiètent (quart de finale à Barcelone contre Nadal) mais plutôt son physique. Après avoir été perturbé par un poignet douloureux, il a jeté l’éponge à Madrid en raison d’une allergie. Le Parisien se montre néanmoins confiant quant à sa forme à Roland-Garros. On peut le croire, tant il a habitué ses supporters à des performances sur le fil du rasoir.