Les ténors sauvent les meubles

Le contingent français à Roland-Garros a encore diminué, mercredi avec quatre éliminations. Heureusement, les gros bras tricolores (Tsonga, Monfils, Gasquet et Bartoli) ont assuré l’essentiel.

Chaque année, la même question : y aura-t-il des Français en deuxième semaine à Roland-Garros ? L’édition 2011 n’échappe pas à la règle avec les éliminations de 17 représentants tricolores (sur 32 engagés) lors des trois premiers jours. La journée de mercredi a encore connu son lot d’éliminations avec notamment celle expresse et attendue de Maxime Teixeira face à Roger Federer (6-3, 6-0, 6-2). Même sanction pour Stéphane Robert balayé par l’Italien Fabio Fognini (6-2, 6-1, 6-0).
Julien Benneteau n’a pas fait mieux face à David Ferrer (6-3, 6-4, 6-2), spécialiste de la terre battue et récent finaliste à Barcelone et Monte-Carlo. Sans véritable leader sur la surface ocre de la Porte d’Auteuil, le contingent bleu s’en remet souvent à ses meilleurs joueurs. Gaël Monfils n’est pas tombé dans le piège tendu par son compatriote Guillaume Rufin. « La Monf’ » a pourtant tremblé en concédant notamment le deuxième set (6-1).

Monfils : « Ce n’est pas avec ça que je vais faire ch… les plus grands »

Le neuvième joueur mondial, qui bénéficie d’un tableau a priori dégagé jusqu’au huitième de finale (où il pourrait retrouver David Ferrer), se fait du souci la suite de son tournoi. « On a tous envie de voir un Gaël Monfils avec plus de pêche et qui joue mieux au tennis, a déclaré la tête de série numéro 9. Mais moi aussi. Progressivement, je vais arriver à me lâcher. Ce n’est pas un jeu de mon rang. Ça ne me procure pas du rêve. Ce n’est pas avec ça que je vais faire ch… les plus grands. » Gare donc au troisième tour et au Belge Steve Darcis.
Richard Gasquet pourrait, lui, être une joyeuse surprise. Annoncé parmi les outsiders lorsqu’il était plus jeune, le Biterrois, dont le clan a garni une bonne partie des tribunes du court numéro 1, s’est sorti des griffes de l’Espagnol Marcel Granollers (4-6, 6-3, 6-2, 6-4). La victoire nette et sans bavure de Jo-Wilfrid Tsonga face au Russe Andreev (6-3, 7-6, 6-3) ne fait que renforcer l’impression que les cadors assurent.
C’est d’ailleurs aussi le cas chez les femmes. Marion Bartoli a fait respecter la logique en battant dans la douleur la Biélorusse Olga Govortsova (6-4, 7-6, 6-2). De l’autre côté de la balance, Alizé Cornet n’a pas fait le poids face à Nuria Llagosta Vives (6-0, 6-2). Pour le moment, les ténors tiennent, dans la difficulté, les rênes. Mais combien seront encore présents en deuxième semaine ?

Jean-François Pérès (avec E.S., C.Z., R.M. V.P.)