Llodra, la petite phrase de trop

Eliminé par le Belge Steve Darcis au premier tour de Roland-Garros (6-7, 6-3, 6-3, 6-3), le Français s’est fait remarquer en s’adressant de manière ambiguë à l’arbitre marocain de la rencontre. Un dérapage inopportun quelques jours après l’affaire des « quotas » qui a ébranlé le sport français.

La scène se déroule sur le court n°1 de Roland-Garros, lors du deuxième set entre Michaël Llodra et Steve Darcis. Le Français vient d’écoper d’un avertissement pour avoir envoyé une balle en direction du public. Enervé, il lâche alors : « On n'est pas au souk ici, on ne vend pas des tapis sur un marché ! » Ces quelques mots, prononcés à l’encontre de Mohamed El-Jennati, l’arbitre marocain de son premier tour perdu face au qualifié Belge (6-7, 6-3, 6-3, 6-3), font mauvais genre. Surtout après l’affaire des « quotas », qui a largement alimenté la chronique ces dernières semaines.

« Ce n’est pas le point le plus important de mon match », assurait le Parisien en conférence de presse après sa rencontre. Il n’empêche que ces propos, qui se sont rapidement propagés via les réseaux sociaux, ont choqué, notamment en Belgique. Au point de pousser Michaël Llodra à revenir plus en détail sur les circonstances de ce qui peut être interprété comme un dérapage.

« Mohamed, je le connais très bien, explique-t-il. On a l’habitude de rigoler là-dessus en se marrant. Ça date du tournoi de Casablanca il y a quelques années. Mais il n’y a rien de raciste. On s’entend vraiment très bien. Ca me fait plutôt rire qu’on dise que ce sont des propos racistes. Mon meilleur pote est black. Ma nounou, qui s’occupe beaucoup de mes enfants, est marocaine ! »

Pour expliquer ce buzz, Llodra n’y va pas par quatre chemins. « Les médias sont ravis d’entretenir un truc avec ce qu’il s’est passé dans le foot, estime-t-il. Mais c’est à l’opposé de ce que je pense. » A priori, le Parisien ne risque pas grand chose. Il a d’ailleurs rapidement reçu le soutien de Gilbert Ysern, le directeur général de la fédération française de tennis. « La mise au point de Micka éteint toute polémique », assure-t-il. L’avenir le dira.

CZ à Roland-Garros