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Monfils en toute décontraction

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Avant son choc en quarts de finale face à Roger Federer, Gaël Monfils affiche une tranquillité somme toute assez déconcertante. Une sérénité qui pourrait aider le Français à aborder dans les meilleures conditions son duel face au numéro deux mondial.

Gaël Monfils l’a dit lui-même : il n’est pas un clown. Mais il faut bien reconnaître que "la Monf" est un sacré personnage. Le genre d’individu capable d’écraser en trois sets Andy Roddick, d’aller ensuite avec une amie manger un bout de gras au MacDo de la Porte de Saint-Cloud… et de passer près de deux heures aux soins le lendemain matin. Monfils, c’est tout cela à la fois. Un concentré de sérieux avec une bonne couche de fantaisie, le tout caractérisé par un large sourire sur le visage et une décontraction spontanée dans ses moindres faits et gestes.

Alors que ce mercredi, le Français pourrait réaliser l’exploit de battre Roger Federer et donc, de se frayer un chemin royal vers la victoire finale, ce dernier a traversé sa journée de mardi dans la tranquillité la plus totale. En une heure et quart d’entraînement, le Tricolore a répété ses gammes sur le court 18 : service, volée, coup droit, revers. Tout en s’amusant avec son entraîneur, Roger Rasheed, "la Monf" a mis de l’intensité lors de cette séance, sous les yeux de son père, Rufin Monfils, tendu face à l’événement qui attend son fils Porte d’Auteuil. La suite ? Une longue séance de dédicaces. Toujours avec le sourire.

« Désolé Roger, je ne vais rien lâcher »

Monfils pouvait l’arborer sans peine. Son genou gauche a tenu et cette donne, il le doit à des soins parfaitement distillés. « J’en chie toujours, a confié l’intéressé à l’issue de l’entraînement. Je suis toujours soucieux de mon genou. Mais une fois que je rentre sur le terrain, je n’y pense plus. J’ai trouvé une façon de le strapper tout en me faisant du bien. Après pour bien récupérer, il n’y a pas de secrets, glace, glace, Zamar (machine de soins thérapeutique par cryothérapie, ndlr), Zamar, glace, Zamar et voilà… » C’est en plongeant sa jambe dans cette large "botte" remplie de glace que Monfils prend soin de son genou. Il en aura bien besoin pour ne pas se laisser déborder par Roger Federer. Mais, décidément, l’enjeu de ce choc ne semble pas avoir d’emprises sur lui.

« Je sais que dans sa tête, il a une belle carte à jouer parce que son fameux rival (Rafael Nadal, ndlr) n’est pas là. Mais, je suis désolé Roger, je ne vais rien lâcher. Non, sérieusement, c’est vraiment un beau joueur et je m’attends à une grosse partie. » Avant cela, Monfils a rendez-vous. Comme tous les deux jours, du côté de Planet Sushi, dans le 16e arrondissement de Paris. Toujours avec le même sourire. Et peut-être avec l’autographe qu’il a promis depuis maintenant bien longtemps au patron. La recette du succès ? Réponse attendue sur le court désormais.

Alix Dulac avec Virginie Pulphin