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Monfils, le cauchemar de Ferrer

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L’Espagnol, redoutable outsider de ce Roland-Garros 2011, a subi deux fois la loi du Français par le passé. Les deux hommes s’affrontent ce dimanche pour une place en quart de finale. Il y a de la revanche dans l’air…

Mercredi 4 juin 2008. Temps gris et frais sur Roland-Garros. Opposés en quart de finale, Gaël Monfils et David Ferrer font leur entrée sur le Central, tout de noir vêtus. L’Espagnol, récent finaliste des Masters et n°4 mondial en février, part favori face à un Français dont la condition physique inquiète les supporters. A tort : sans doute éreinté par les deux matchs en 5 sets qu’il vient de livrer face à Hewitt et Stepanek, Ferrer ne pèsera pas lourd dans la raquette du Parisien. En 1h45, Monfils s’impose 6-3, 3-6, 6-3, 6-1 et se qualifie pour les demi-finales d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Les deux hommes se retrouveront deux ans plus tard, toujours en France, à Lyon, en quart de finale de la Coupe Davis. Le match sera plus serré, mais le vainqueur ne change pas : 7-6, 6-2, 4-6, 5-7, 6-4 pour Monfils, qui place les siens sur la route du succès. « Je lui ai déjà bien marché dessus, admet le Français. En le surprenant, en écourtant les échanges, en étant agressif, avec beaucoup de changements de rythme. Je sais à quoi m’attendre face à lui. Le seul point d’interrogation, c’est ce que moi je suis capable de faire. »

Ce dimanche, le Français et l’Espagnol ont donc rendez-vous pour la troisième fois. Et c’est toujours Ferrer le favori. Au classement d’abord, où il devance son adversaire de deux places (7e contre 9e). A l’impression d’ensemble, aussi. Le Valencien a atteint deux fois la finale sur terre battue cette année, à Monte Carlo et Barcelone, seulement battu par Nadal. Il a aussi pris un set à Djokovic à Madrid, une performance en soi ces temps-ci. Quant à Monfils, perturbé par des pépins physiques – comme souvent –, il n’a guère brillé depuis le début de saison : demi-finale à San Jose, quart à Barcelone. Mais à chaque fois ou presque, quand Roland-Garros approche, « la Monf » reverdit. « Mon niveau de jeu moyen ne sera pas suffisant cette fois, tempère-t-il pourtant. Il faudra vraiment que je joue un grand tennis pour le battre. » Un nouveau coup de canif à sa victime préférée ce dimanche, et « Sliderman » jouerait les quarts de finale Porte d’Auteuil pour la troisième fois de sa carrière.

JFP