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Roland-Garros - Benoît en Paire pénard ?

Benoit Paire

Benoit Paire - -

Benoît Paire effectue son entrée en lice à Roland-Garros, ce mardi contre le Chypriote Marcos Baghdatis. L’occasion idéale pour le Français qui monte de confirmer sa forme du moment et sa sérénité retrouvée sur les courts de la Porte d’Auteuil.

Ce n’est certainement pas le plus populaire des joueurs français mais peut-être le plus en forme. Benoît Paire, 24 ans, s’est montré particulièrement en verve lors du Masters 1000 de Rome, il y a deux semaines. Impressionnant sur la terre battue romaine, l’Avignonnais a successivement effacé Monaco, Benneteau, Del Potro et Granollers avant d’échouer contre Federer en demi-finale. « On a vu que j’étais capable de faire de bonnes choses. Ce qui va être le plus dur c’est de confirmer et surtout de rester dans cette voie-là. Mais c’est positif. Je me sens bien en ce moment. J’arrive avec le plein de confiance et il va falloir faire quelque chose de bien », confie le Tricolore.

Tête de série N°24 à Roland-Garros, Paire entame le tournoi ce mardi contre le Chypriote Marcos Baghdatis, 39e mondial. Eliminé en 32e de finale, l’an passé par l’Espagnol David Ferrer, demi-finaliste de l’épreuve, l’Avignonnais nourri des ambitions à la hauteur de son rang. « J’arrive avec un statut de tête de série donc il y a un peu plus d’attente, un peu plus de pression, avoue Paire. Ce qui est sûr, c’est que je vais tout donner et essayer de ne rien regretter après ce Roland. »

Paire : « J’ai passé un cap »

Ne rien regretter et notamment des sautes d’humeur qui lui ont coûté certains matches et façonné une réputation de joueur nerveux sur le circuit. Après sa victoire contre le Français à Rome, Federer avait ainsi confié se retrouver dans son adversaire du jour : « ‘Ben’ est sympa et il me fait un peu penser à moi car j’avais pas mal de hauts et de bas aussi. Il se rend compte que sans s’énerver, c’est aussi bien, voire mieux. Alors, effectivement, c’est rigolo de balancer les raquettes. J’avais fait ça en 2001, face à Marat Safin. Mais me disais que je ne voulais pas être connu pour ça mais pour le fair-play ou la virtuosité. »

Des préceptes aujourd’hui adoptés par Paire, plus discrets depuis sa fameuse dispute avec Michaël Llodra sur les courts de Miami en mars dernier. « Avant je m’énervais sur le terrain, c’était mon défaut et les gens n’aiment pas du tout. Si j’arrive à avoir un style de jeu différent et un comportement quasi-irréprochable, je pense que les gens vont m’apprécier et me supporter. J’ai passé un cap. Je me sens plus relâché sur le court. Avant, les fautes bêtes pouvaient m’énerver. J’ai beaucoup évolué sur le plan du comportement et du mental, affirme-t-il. Il va falloir enchainer les bons matches au niveau du comportement et ça se passera bien. » Une promesse que le Français aura l’occasion de tenir dès ce mardi sur le Suzanne-Lenglen.

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Jérémy Bilinski