Roland-Garros : Gasquet et Monfils au rendez-vous

Richard Gasquet - -
Les joues encore creusées par l’effort, le front dégoulinant de sueur, le regard marqué… pas besoin de scruter très longtemps Richard Gasquet pour comprendre que le Biterrois a quitté le court fatigué ce jeudi. Mais le Français l’a surtout quitté soulagé. Soulagé d’avoir tenu le défi physique que lui a imposé l’Argentin Carlos Berlocq. Soulagé d’avoir bouclé l’affaire en trois sets (7-6, 6-4, 6-4) … et surpris que son corps et son dos, surtout, qui l’ont contraint à huit semaines d’arrêt, ne l’aient pas trahi en cours de route. « Je ne m'attendais pas à ça mais c'est vrai que c'est un super match de ma part, a confié un Gasquet très satisfait. Ça ne pouvait pas mieux se dérouler pour moi que de gagner en trois sets aujourd'hui. J'ai réussi à bien tenir, à faire un grand match sur le Central et c'est inattendu. Ça transcende un peu de jouer ici, c'est bon de jouer avec le public, ça permet de trouver un second souffle, même quand on est fatigué. »
Face à un adversaire qui aura mis ses nerfs à rude épreuve dans un premier set à rallonge (68 minutes), Richard Gasquet n’aura jamais paniqué, même lorsque Berlocq servit pour le gain de la manche. « On l’a senti assez relâché, il ne s’est pas affolé une seule fois alors que l’autre a tenté de l’embarquer dans des échanges longs, relève son entraîneur Sébastien Grosjean. Il a su trouver du relâchement, il a été assez offensif. » Et pour le reste et le gros morceau Fernando Verdasco qui se présente au 3e tour ? « Il ira à la pompe demain », assure Grosjean.
Monfils reprend confiance
Tandis que Gasquet gérait une nouvelle fois avec brio un physique encore fragile, Gaël Monfils, lui a renoué avec la confiance. « Je n’ai pas beaucoup de certitudes, a confié l’intéressé à sa sortie du court. J’arrive, je n’ai pas joué avec les gars depuis quatre semaines… je les vois jouer à la télé, je trouve qu’ils jouent tous très bien. Je n’ai pas forcément de match-repère, ce n’est pas facile. » Cela s’est vu face à Jan-Lennard Struff, contre qui il dût défendre cinq balles de set dans la première manche. Mais une fois l’orage passé, la Monf’ a fait parler sa puissance physique. Son endurance. Tout cela ajouté à un public acquis à sa cause, c’en était trop pour le jeune Struff (24 ans), qui, après un 2e set encore accroché, allait finir par craquer (7-6, 6-4, 6-1). Si la confiance est revenue chez Monfils, elle sera déjà mise à l’épreuve au 3e tour face à Fabio Fognini.
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