Roland-Garros : la frousse de Tsonga, le courage de Cornet

Les satisfactions : Tsonga et Cornet sont allés la chercher
Il a mis le temps, mais Jo-Wilfried Tsonga a fini par se dépêtrer des griffes, et des amorties (68 !), de Marcos Baghdatis. Au final, le scenario du match a tout pour libérer Tsonga. Le Manceau, vainqueur en cinq manches (6-7, 3-6, 6-3, 6-2, 6-2), a remonté deux sets à un joueur qui n’avait jamais perdu après avoir mené deux manches à rien. Malgré la frustration, il a su attendre son heure. Au prochain tour face à Ernests Gulbis, retombé au 80e rang mondial, l’occasion sera belle pour rallier une septième fois les huitièmes de finale à Roland-Garros.
Autre temps fort tricolore du jour, le combat mené par Alizé Cornet pour se défaire de l’Allemande Tatjana Maria en trois manches (6-3, 6-7, 6-4). Malgré une cuisse douloureuse, une jambe bien raide, et la déception d’un deuxième set perdu au tie-break, Cornet est allée au bout d’elle-même. Plus généralement, la journée des Françaises fut belle avec les qualifications de Pauline Parmentier et Kristina Mladenovic. Seule Virginie Razzano est passée à la trappe.
Les déceptions : après Tsonga, le déluge
En plus de Tsonga, quatre autres français étaient engagés sur les courts ce jeudi : Quentin Halys, Paul-Henri Mathieu, Stéphane Robert, Nicolas Mahut.
Alizé Cornet au bout du suspense bat Maria 6-3 6-7(5) 6-4 #RG16 https://t.co/b67OAmCIUk
— Roland Garros (@rolandgarros) 26 mai 2016 " target="_blank" hreflang="">Bilan des courses, quatre défaites, dont un abandon (Mahut), un seul set gagné (Robert) et deux beaux actes de résistance (Halys, Mathieu).
Les favoris : Nadal et Djoko faciles
Modeste 99e mondial, l’Argentin Facundo Bagnis n’aura pas eu beaucoup de temps pour s’imprégner de l’ambiance du Central de Roland-Garros. Balayé par Rafael Nadal (6-3, 6-0, 6-3), le match aura duré à peine plus d’une heure. Le commentaire de « Rafa » à l’issue de la rencontre ? « Je me suis qualifié pour le 3e tour. C’est la seule chose qui compte. » Il s’agissait de la 200e victoire en Grand Chelem de l’Espagnol. Ce fut plus long pour un Novak Djokovic moins tueur que d’habitude. Le Serbe a néanmoins disposé en trois manches (7-5, 6-3, 6-4 en 2h17') du Belge Steve Darcis. La 50e victoire de Djoko à Roland-Garros.
L’émotion du jour : une standing-ovation pour Ferrer
Son duel 100% espagnol face à Nicolas Almagro a bouclé la journée sur le court Suzanne-Lenglen. A 34 ans, David Ferrer ne figure plus parmi les premiers postulants à la victoire finale. Mais son 11e rang mondial prouve qu’il a encore de (très) beaux restes. Vainqueur en quatre manches (6-7, 6-3, 6-4, 6-2), l’éternel Ferrer, finaliste ici en 2013, a eu droit à une standing-ovation du public. Méritée.