Roland-Garros : Monfils tient le choc

Alors que Gaël Monfils s’est qualifié pour les 8e de finale aux dépens de Fabio Fognini, l’aventure s’est arrêtée pour Kristina Mladenovic. Richard Gasquet a lui concédé les deux premiers sets contre Verdasco avant l’interruption de son match.

Insubmersible Monfils

L’air de Roland-Garros a toujours le même effet sur Gaël Monfils. Arrivé une nouvelle fois porte d’Auteuil sans repères, Gaël Monfils y disputera les huitièmes de finale pour la cinquième de fois de sa carrière. Absent du circuit depuis la fin avril à cause d’une cheville récalcitrante, le Français s’est frayé un chemin jusqu’à la deuxième semaine du Grand Chelem parisien grâce à une drôle de victoire face à Fabio Fognini. Dans un match décousu, durant lequel l’Italien n’a pas dérogé à sa réputation en pestant contre l’arbitrage et en lâchant certains points de façon inexplicable (81 fautes directes !), Monfils a su le mieux gérer son physique et ses émotions. Comme lorsqu’il a délibérément lâché le quatrième set pour mieux préserver ses forces et se jeter à la gorge de son adversaire dans la dernière manche. Avec réussite puisque sa victoire (5-7, 6-2, 6-4, 0-6, 6-2) lui permet de prendre sa revanche sur Fognini, qui l’avait battu au troisième tour de Roland il y a quatre ans, et de disputer un prochain match abordable contre l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. Ce dernier, s’il s’est offert le scalp de du n°3 mondial Stanislas Wawrinka au premier tour, sortira également d’un dur combat de 3h45 contre l’Américain Donald Young (6-2, 6-4, 2-6, 6-7, 6-4) et découvrira, à 31 ans, ce stade de la compétition en Grand Chelem.

Pour Richard Gasquet, la route risque fort de s’arrêter au troisième tour. Le Français reviendra dimanche sur le court Philippe-Chatrier avec un gros handicap contre Fernando Verdasco. Avant la tombée de la nuit, l’Espagnol avait eu le temps d’enlever les deux premières manches (6-3, 6-2). Les deux hommes sont à deux jeux partout dans la troisième manche avant la reprise des débats. La tâche s’annonce donc très difficile pour le Biterrois, qui vise une quatrième qualification d’affilée pour les huitièmes de finale de Roland-Garros.

« Kiki », c'est fini

L’exploit de Kristina Mladenovic n’aura connu qu’une courte prolongation. Tombeuse au premier tour de Li Na, n°2 mondiale, sacrée en janvier à l’Open d’Australie et lauréate de Roland-Garros en 2011, la Française a chuté samedi aux portes d’un possible premier huitième de finale en Grand Chelem. Le coup n’est pourtant pas passé très loin pour la 103e joueuse mondiale face à la tête de l'Allemande Andrea Petkovic, tête de série n°28. Victime de son inconstance, « Kiki » avait ainsi réussi à se détacher 4-2 dans le premier set, finalement cédé après la perte des quatre derniers jeux. Après avoir recollé à une manche partout, elle s’est ensuite montrée trop friable au service pour s’en sortir. Battue 6-4, 4-6, 6-4, Kristina Mladenovic laisse Pauline Parmentier défendre seule les chances tricolores dans le tableau féminin.

Nadal au galop

Quadruple tenant du titre et octuple lauréat de Roland-Garros, Rafael Nadal a poursuivi sa promenade de santé ce samedi. Cette fois, c’est l'Argentin Leonardo Mayer (65e mondial) qui a subi les foudres du n°1 mondial (6-2, 7-5, 6-2), qui n’a concédé que six jeux en moyenne lors des trois premiers matches pour rallier son dixième huitième de finale d’affilée porte d’Auteuil (record partagé avec Federer). Tout semble donc au beau fixe pour l’Espagnol, si ce n’est cette douleur au dos qu’il a avoué ressentir en conférence de presse. Son prochain adversaire, le Serbe Dusan Lajovic (23 ans, 83e), ne devrait pas empêcher Nadal de retrouver son compatriote David Ferrer pour un quart remake de la finale de l’an passé. Chez les femmes, l’hécatombe s’est poursuivie au sein du Top 10. Après Serena Williams (n°1 mondiale), Li Na (n°2) et Agnieszka Radwanska (n°3), c’est la Tchèque Petra Kvitova (n°5) qui a pris la porte en trois sets disputés (6-7, 6-1, 9-7) contre la Russe Svetlana Kuznetsova, tout de même ancienne lauréate de Roland-Garros (2009).

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La rédaction