Roland-Garros: quand Björn Borg appelle Mansour Bahrami après la victoire de son fils Leo

Que vous a dit Björn Borg au téléphone ?
Je lui avais envoyé une ou deux vidéos du match et comme il devait suivre le score, il m’a demandé comment il avait joué. Je lui ai dit qu’il aurait pu gagner plus facilement parce que parfois il se déconcentre et laisse filer les points. Mais Björn était content. Ce n’est pas un papa fou comme certains que je peux voir avec leurs enfants. Lui, il suit son fils de loin, il le soutient à fond et il ne veut pas qu’il ait de regrets. Quand Leo a besoin de parler avec son père, d’avoir des conseils de temps en temps, Björn me dit qu’il va le voir et lui en donne.
C’est un lourd héritage pour lui de porter ce nom…
Être fils de Björn Borg et vouloir jouer au tennis, il faut un sacré courage mais Leo est courageux, il essaye. Je lui souhaite de devenir un grand joueur, rien n’est encore gagné.
Est-ce qu’il a le talent de son papa sur un terrain ?
Non, je ne dirai pas, s’il l’avait il serait déjà avec les grands. Bjorn à 16 ans, il était déjà en quart de finale à Wimbledon. Et les années après il a commencé à gagner des Grand Chelem. Leo, lui, à 18 ans, il n’est pas encore là. Il ne peut que progresser. Il n’a qu’un point ATP, il faut commencer par-là, il faut travailler plus et être plus confiant et avec des victoires, ça viendra.
Et justement, une deuxième victoire de suite dans le tableau junior (face à l’Allemand Rehberg)…
Il a très bien joué aujourd’hui, il est au 3e tour de Roland-Garros, ce qui n’est pas rien même si c’est le tableau junior. Je suis content pour lui, je l’ai vu naître, grandir et j’ai souvent des nouvelles de lui par ses parents. Aujourd’hui j’étais là, ça me faisait plaisir de le voir.