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Simon : « Pas de regrets particuliers »

Gilles Simon

Gilles Simon - -

Battu par Roger Federer ce dimanche en huitième de finale au terme d’une bataille acharnée où il a mené deux sets à un (6-1, 4-6, 2-6, 6-2, 6-3), Gilles Simon n’était pas déçu mais plutôt fier de son niveau de jeu retrouvé sur terre battue. Et voit bien son compatriote Jo-Wilfried Tsonga écarter le Suisse au prochain tour.

Gilles, on vous a vu avec le sourire après cette défaite. Pourquoi ?

Parce qu’il n’y a pas de raison de pleurer non plus. C’est un match que j’avais envie de gagner, vraiment. Je sentais que je pouvais le faire, malheureusement je n’ai pas réussi. Federer a de la ressource et il l’a encore montré aujourd’hui. Il a fait le match qu’il fallait faire quand il était dos au mur. Il a réussi à être encore plus agressif, à me mettre de plus en plus la pression, et il l’a très bien fait jusqu’à la fin. J’ai perdu contre un mec qui a mieux joué que moi, ça me donne envie de m’améliorer, d’être plus fort, mais je n’ai pas de regrets particuliers sur ce match.

Ce match a été un sacré bras de fer…

Roger est particulier pour ça, il rentre toujours très fort dans ses matches, on a l’impression que tout glisse sur lui, que tout va bien, qu’il est toujours en contrôle. Au début de match, il m’a encore mis énormément la pression. Il varie beaucoup, on n’a jamais la même balle à jouer et c’est très dur de rentrer dans le match face à lui. Ce premier set a été terriblement difficile. Mais j’ai réussi à me libérer un peu par la suite, ce qui me tenait à cœur car quand j’arrive à le faire, il y a match.

Federer est un des chouchous du public de Roland Garros. Est-ce difficile à vivre pour un joueur français quand on entend une partie de ces spectateurs l’encourager contre vous ?

Cela montre à quel point il est respecté. Et c’est mérité pour tout ce qu’il a fait et apporté à notre sport. On aimerait toujours que ce soit plutôt du 90%-10% en notre faveur quand on joue en France mais ce n’est pas le cas car c’est Roger et il faut savoir l’accepter car c’est mérité.

Quel bilan tirez-vous de votre Roland-Garros ?

A part mon premier tour face à Hewitt, où il n’y a pas grand-chose de positif à retirer à part la victoire, j’ai réussi à jouer de la façon dont je voulais jouer. Je ne me sentais pas bien sur terre battue cette année et c’est une surface où quand on perd la confiance, c’est très difficile de basculer dans quelque chose de positif et j’ai réussi à le faire. Il y a eu du bon et du moins bon mais sur ce tournoi, j’ai réussi à faire le mieux que je pouvais.

Tsonga a-t-il de vraies chances de battre Federer en quart de finale ?

Si j’en ai eu, c’est qu’il en a aussi. Jo joue très bien depuis le début du tournoi, il a l’air très à l’aise. Il a déjà battu Roger, il l’a joué souvent et sait à quoi s’attendre, à lui de réaliser le même type de match. Je sais qu’il y croit et qu’il a confiance donc ça va être un beau combat.

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Propos recueillis par Nicolas Jamain