Tsonga et le désert français

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Il y a du bon et du moins bon dans la victoire de Jo-Wilfried Tsonga sur Thiemo De Bakker. La bonne nouvelle, c’est qu’en battant hier le jeune Néerlandais en quatre manches (6-7, 7-6, 6-3, 6-4), le n°1 français égale son meilleur parcours réalisé en 2009 Porte d’Auteuil. Tsonga en huitième de finale à Roland-Garros pour la seconde année consécutive, c’est la confirmation que le n°10 mondial devient un terrien. La mauvaise nouvelle, c’est que le Manceau a joué la majeure partie de la rencontre sur une jambe. Tenaillé par une douleur au fessier apparue à la fin du premier set, Tsonga a tenu bon par la force de l’expérience et d’une première balle au rendez-vous (16 aces) qui lui évita de longs rallyes avec son adversaire, 21 ans et 50e mondial.
De Bakker, qui avait empoché la première manche, est même passé à deux points de mener deux sets à zéro. « J'ai tenu grâce au public. J'avais une contracture à partir de la fin du premier set. J'avais vraiment mal et c'est grâce au public qui a été formidable que j’ai tenu. Je suis prêt à mourir sur le terrain, je suis prêt à aller au bout. » Contraint à l’abandon, il y a quelques jours à Madrid, en raison d’une lombalgie, Battling Jo va une fois encore devoir défendre ses chances sans être à 100%. Il n’aura pas trop d’une journée pour récupérer avant de défier le Russe Mikhail Youzhny, dimanche. Le physique tiendra-t-il ? « Je vais mettre les pieds en éventail, annonce Tsonga, et j'espère que dans deux jours je serai au point. »
L’hécatombe
Sans attendre le match de Tsonga dimanche, le tennis français égale, d’ores et déjà, son pire bilan à l'issue du deuxième tour à Roland-Garros. Après les éliminations de Florent Serra et Nicolas Mahut, battus en seizièmes de finale par l'Espagnol Fernando Verdasco et l'Autrichien Jürgen Melzer, il ne reste plus qu’un Français alors qu'ils étaient dix-sept au départ. Après 1969, 1993 et 1995, c'est seulement la quatrième fois qu'un seul Français passe le deuxième tour. Les précédents s’appelaient Georges Goven, Rodolphe Gilbert et Arnaud Boetsch.
Le titre de l'encadré ici
Rezaï en sursis |||
Dans le tableau féminin, Marion Bartoli a mieux supporté l’interruption de match que Gaël Monfils, puisqu’elle est venue à bout de sa compatriote Olivia Sanchez (7-5, 6-2). Aravane Rezaï et la Russe Nadia Petrova ont été interrompues par la nuit alors qu’elles se trouvaient dos à dos (7-6, 4-6, 7-7), ayant sauvé trois balles de match (haletant) chacune ! Les retrouvailles ce samedi s’annoncent explosives.