Tsonga : « Que ça fait du bien ! »

Jo-Wilfried Tsonga a dominé Santiago Ventura, 109e mondial, en quatre sets, 6-7 6-4 6-2 6-3 - -
Jo, vous avez eu un peu de mal à trouver vos repères, et puis ça s'est amélioré au fil du match, le premier depuis trois mois...
Oui, trois mois que je n'étais pas sur le cours... Donc automatiquement je ne m'attendais pas à jouer mon meilleur match de tennis aujourd'hui. Par contre j'avais un truc pour moi, je le savais : Je savais que ça allait être difficile, que je n'allais pas jouer un bon tennis. Le fait de le savoir, m'a permis de pas paniquer, même en perdant le premier set et de rester serein. Et finalement de gagner en quatre sets, assez facilement.
Ça fait du bien d'être de retour ?
Forcément que ça fait du bien ! Rentrer sur le court, les applaudissements... ça fait toujours plaisir. Et puis l'excitation du match, du point, c'est vraiment une super sensation. Surtout quand on est comme moi, qu'on aime vraiment le jeu.
Vous qui aviez tellement envie de rejouer... Est-ce que cela vous a fâché de voir que vous n'étiez programmé que le mercredi, troisième jour du tournoi ?
Fâché non parce que je me disais, voilà, j'y suis, je vais jouer quoiqu'il arrive. Maintenant c'est vrai que j'étais plutôt pressé, excité d'aller sur le terrain. Il se trouve que je jouais le mercredi, alors j'ai pris mon mal en patience. Et puis cela m'a permis aussi, pour mon genou, de faire des points, des points, encore des points et d'être un peu mieux que si j'avais joué lundi.
Quel sentiment prédomine, c'est la joie, le soulagement ?
Beaucoup de choses. Pendant ces trois mois, ça n'a pas été tous les jours facile. Des moments où j'ai dû aller travailler, faire des choses un peu dures. Y'a des jours où je n'avais pas forcément la niaque mais j'y allais quand même, je faisais mon boulot. Je suis content aujourd'hui que ça paye, tout simplement.
Vos proches, vos parents sont dans les tribunes... C'est important ?
Oui, très important. Plus ça va, plus j'ai besoin d'avoir les gens que j'aime autour de moi. On a une belle vie mais qui n'est pas forcément évidente. Je sais que moi, j'ai besoin d'être stabilisé à ce niveau là, avec ma famille, des amis autour de moi pour être bien dans ma tête.
Ça vous ouvre quelles perspectives, cette victoire ? Vous allez nous faire le coup de l'Australie (ndlr : finaliste) ou vous savez que vous n'irez pas aussi loin ?
(Silence) Je ne sais pas... je sais déjà que j'ai un deuxième tour. C'est le premier match que j'ai gagné, je n'avais pas joué pendant trois mois, je sais que je vais avoir un bon joueur au second tour (ndlr : Carlos Moya) va falloir y aller. Après le second tour je vous dirais si je peux aller en finale ou pas (rires). En tout cas, j'aurai plus d'indications : si j'ai perdu, je n'y serai pas, ça c'est sûr !
On parle de Moya... C'est un nom dans le milieu, un joueur très populaire, très apprécié par les fans. C'est le genre de match que vous rêvez de jouer ?
C'est toujours un match qu'on a envie de jouer. Je ne m'en cache pas, c'est un des joueurs que j'ai adorés, avec un style particulier. Un super joueur... je suis vraiment content de pouvoir le rencontrer à nouveau puisque je l'avais déjà rencontré en Chine. Ça va être une belle opposition de style, je pense.