Tsonga reste dans sa bulle

Jo-Wilfried Tsonga - -
Si Jo-Wilfried Tsonga comptait passer inaperçu, c’est raté. Grâce à son exploit majuscule face à Roger Federer, mardi en quarts de finale (7-5, 6-3, 6-3), le numéro un tricolore a fait monter l’effervescence de plusieurs crans. Trente ans après la victoire de Yannick Noah, dernier Français à avoir remporté Roland-Garros, le Manceau a l’occasion de mettre fin à cette interminable disette. Le public n’attend que ça. Arrivé Porte d’Auteuil presque à l’improviste peu après midi, ce mercredi, pour préparer sa demi-finale face à David Ferrer, Tsonga a été accueilli comme une rock star.
« Il est revenu goûter à Roland-Garros. Au début, il n’avait pas réservé de court, on ne savait pas s’il allait venir. Mais il a besoin de s’imprégner de cette ambiance, explique Patrice Dominguez, membre de la Dream Team RMC Sport. Il a besoin de sentir qu’il est aimé, de communier avec ses fans. Le tennis, c’est un sport de combat et dans un duel, on a besoin du soutien des autres. Mais dès demain, ils vont préparer la tactique et entrer en préparation psychologique. Parce que c’est de ça dont il s’agit. On sait que le match va être très dur contre David Ferrer. »
La même méthode que Noah
Accompagné de son sparring-partner habituel, le jeune Tristan Lamasine, « Jo » a fendu la foule, majoritairement composée d’enfants, pour aller frapper quelques balles sur le court n°12. Après plus d’une heure et demie de séance, le retour aux vestiaires a été plus compliqué. Entouré d'un important dispositif de sécurité, le 8e joueur mondial a commencé à signer des autographes avant de presser le pas. Devant la fièvre qui s’est emparée de fans de plus en plus nombreux au fil des minutes, Tsonga a fait régner le calme. « Si vous poussez, on arrête tout de suite », a-t-il lâché.
Après un déjeuner à Roland-Garros, Tsonga a ensuite regagné son hôtel situé rue de la Paix. Bien loin de l’agitation et des sollicitations médiatiques. A l’heure où tout un pays l’attend, le joueur de 28 ans reste dans sa bulle. « Je ne peux pas me permettre d’être euphorique et de bouffer de l’énergie, lâchait-il après son quart de finale. C’est important de rester neutre et d’aborder mon prochain match de la meilleure façon. » Un choix approuvé par Yannick Noah. « Ça vaut la peine d’organiser une petite bulle et se retrouver sur le court avec un public merveilleux », souligne le vainqueur de 1983. La méthode a fait ses preuves…
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