Tennis: "Aucune faute ou négligence", Sinner blanchi après ses deux contrôles positifs au clostébol

Un tribunal indépendant a conclu que Jannik Sinner, le numéro 1 mondial de tennis, avait été contaminé à son insu par son kiné lors de massages au mois de mars. L'Italien a été blanchi après ses contrôles antidopage positifs au clobéstol.

Mars dernier. Jannik Sinner, pas encore numéro 1 mondial, est en lice au Masters 1000 d'Indian Wells. Opposé à Carlos Alcaraz en demi-finale, il déjoue et s'incline au deuxième et troisième sets après avoir remporté le premier. Ce même mois, l'Italien prend part à des tests antidopage. Du clostébol est repéré en faible quantité dans ses urines à deux reprises. Un "agent anabolisant interdit en tout temps sous la section S1 de l'Agence mondiale antidopage", rappelle l'Agence internationale de l'intégrité du tennis (ITIA).

Ces tests positifs n'avaient pas été rendus publics le temps de l'enquête. Ce mardi 20 août, l'ITIA indique qu'un tribunal indépendant a conclu que Jannik Sinner n'avait commis "aucune faute ou négligence" dans cette affaire.

Un spray cicatrisant en cause

"À la suite de cette enquête, et conformément à l'avis scientifique indépendant, l'ITIA a accepté l'explication du joueur quant à la source du clostébol trouvé dans son échantillon et selon laquelle la violation n'était pas intentionnelle", relate l'agence.

L'Italien affirme que son contrôle positif est dû à l'utilisation par un de ses kinés, victime d'une légère blessure à un doigt, d'un spray cicatrisant en vente libre. Or ce dernier a administré au joueur des massages quotidiens et des thérapies sportives entre le 5 et le 13 mars, "ce qui a entraîné une contamination transdermique à son insu", rapporte l'ITIA.

"Nous prenons tout test positif très au sérieux et appliquerons toujours les processus rigoureux définis par l'AMA. L'ITIA a mené une enquête approfondie sur les circonstances ayant conduit aux tests positifs, à laquelle M. Sinner et ses représentants ont pleinement coopéré", assure Karen Moorhouse, PDG de l'ITIA.

400 points ATP en moins au compteur

Ayant fait appel des sanctions provisoires prises à son encontre, Jannik Sinner avait été autorisé à continuer à jouer en attendant l'audience du 15 août. Cela étant, la décision du tribunal indépendant prive le numéro 1 mondial des 400 points ATP et des 325.000 dollars qu'il avait empochés à Indian Wells, conformément aux règles antidopage.

Dans un communiqué publié sur son compte X, le natif de San Candido affirme désormais "mettre cette éprouvante et malheureuse période derrière (lui)". Et d'ajouter: "Je vais continuer à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour m'assurer que je respecte les règles de l'ITIA. J'ai une équipe autour de moi qui est méticuleuse et s'acquitte ses obligations".

Florian Bouhot