
Tennis: Gasquet évoque la "grande génération" qui l'a privé de Grand Chelem
Quinze titres (des ATP 250 essentiellement), seize finales perdues, une septième place au classement ATP en 2007... Richard Gasquet n'aura pas à rougir de sa carrière au moment de raccrocher sa raquette, loin de là. Mais à 34 ans, l'ancien numéro 1 français sait maintenant qu'il ne remportera pas de tournoi du Grand Chelem, le rêve de tout joueur.
Si le Biterrois a signé deux demi-finales à Wimbledon (2007, 2015), et une à l'US Open (2013), jamais il n'est parvenu à briser le plafond de verre au bon moment. La faute, selon lui, à une génération d'ogres.
"J’ai fait des grands matchs en cinq sets (dans les Grands Chelems), mais malheureusement je suis tombé en demie sur Nadal, Djokovic et Federer, qui ont tous gagné le tournoi derrière, et qui étaient plus forts que moi, a-t-il reconnu ce mercredi, dans le Super Moscato Show sur RMC. Est-ce que j’ai des regrets? C’est toujours dur de se dire qu’on n’a pas réussi à passer ces joueurs-là. Ça change une carrière de les battre et d’aller en finale, et après on ne sait jamais ce qu’il peut se passer… Donc oui, ça a toujours été un regret."
"On a eu une grande génération face à nous, et on aurait pu être meilleurs aussi"
Si Gasquet a battu au moins une fois Djokovic et Federer, il sait que sa vraie bête noire se nomme Rafael Nadal, contre qui il affiche un terrible bilan de 0 victoire pour 16 défaites. "La première fois que je le joue à Monaco en 2005, je dois gagner le match, je n’étais pas loin, rappelle-t-il. Trois mois après je l’ai rejoué à Roland-Garros, et ce n’était déjà plus le même joueur. Il m’a battu en trois sets et a gagné le tournoi, j’ai senti qu’un petit truc se creusait. (...) Ils ont été les meilleurs joueurs de l’histoire, ils n’ont rien laissé aux autres, ils gagnent tous les tournois du 1er janvier au 31 novembre, c’est impressionnant."
Quant au public français, qui a parfois pu être critique envers lui comme Jo-Wilfried Tsonga ou Gaël Monfils, Gasquet assure ne pas lui en vouloir. "Il y a eu énormément d’attentes, une envie du public de voir un Français gagner un Grand Chelem. On n’a pas été loin, on a réussi à gagner la Coupe Davis, mais franchement je comprends les gens, assure-t-il. Les raisons (des échecs) sont multiples. On a eu une grande génération face à nous comme je le disais, et on aurait pu être meilleurs aussi."