Tennis: "J'étais entouré d'assassins et de violeurs", Boris Becker raconte sa dure expérience en prison

Sorti de prison en décembre dernier, Boris Becker tente de se reconstruire. Invité de la BBC ce samedi, l'ancien numéro 1 mondial de tennis a partagé son expérience, lui qui a été détenu pendant huit mois au Royaume-Uni pour des faits de fraude financière. A sa libération, l'homme de 55 ans a été expulsé du sol britannique.
Le triple vainqueur de Wimbledon devra attendre octobre 2024 pour revenir au Royaume-Uni. "Quiconque dit que la vie en prison n'est pas dure et n'est pas difficile, ment, a partagé Becker. J'étais entouré d'assassins, de trafiquants de drogue, de violeurs ou de criminels dangereux. Vous vous battez tous les jours pour votre survie. Il faut vite s'entourer de durs à cuire, comme je dirais, parce qu'on a besoin de protection."
Boris Becker estime que son statut d'ancienne gloire du tennis ne lui a offert aucun bénéfice en prison. "A l'intérieur, notre caractère et notre personnalité sont les seules choses qui comptent. Vous n'avez rien d'autre, a confié le vainqueur de six tournois du Grand Chelem. Tu n'as pas d'amis au début, tu es littéralement tout seul et c'est le plus dur."
Becker a reconnu sa culpabilité
"Touché" par les marques d'affection à son égard de la part des fans depuis sa sortie de prison, Boris Becker avait repris ses activités de consultant lors de l'Open d'Australie. "Lorsque vous êtes au plus bas, et les cinq ou six dernières années ont été très difficiles pour moi, vous découvrez vraiment qui est avec vous et qui n'est pas avec vous", a commenté l'Allemand.
Lors de son procès, Boris Becker avait reconnu sa culpabilité. "Je ne pense pas qu'il y ait eu un manuel écrit pour savoir comment se comporter, quoi faire et comment vivre sa vie quand on gagne Wimbledon à 17 ans, a ajouté Becker. La célébrité et la fortune qui ont suivi étaient très nouvelles."
"Il est évident que je n'ai jamais étudié le commerce, ni la finance, et après ma carrière de tennisman, j'ai pris quelques décisions probablement mal avisées, mais encore une fois, c'était ma décision, a conclu Boris Becker. Je n'aurais jamais pensé qu'à 17 ans, je serais incarcéré à 54 ans. Cela m'a rendu humble."