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Federer n’a pas pris une ride

A 33 ans, Roger Federer reste une incroyable machine à gagner.

A 33 ans, Roger Federer reste une incroyable machine à gagner. - AFP

A 33 ans et malgré deux balles contre lui face à Gaël Monfils, Roger Federer a une fois encore fait parler la classe et le talent pour s’imposer et se qualifier pour sa 36e demi-finale de Grand Chelem. Le Suisse est vraiment phénoménal.

Depuis deux ans à intervalles irréguliers, on le dit vieillissant, déclinant, fatigué, rôti, blasé. Incapable de s’imposer en cinq sets, limite en pré-retraite en raison d’un dos qui couine par intermittence. Mais une fois encore, Roger Federer a cloué le bec à tous ses détracteurs. Déjà dans le dernier carré cette année à Melbourne et Wimbledon, énorme le mois dernier à Toronto, l’ancien numéro 1 mondial a prouvé qu’il en avait encore dans la raquette, la nuit dernière à New-York, en effaçant deux sets de retard, puis deux balles de match (une première pour lui en Grand Chelem) pour s’en aller se qualifier pour sa… 36e demi-finale dans un Majeur !

« Je pense qu’il a subit un peu sur les deux premiers sets, constate Gaël Monfils, passé à deux doigts de l’exploit. Il a perdu de l’énergie mais pas tant que ça et d’un coup, au pied du mur, il a décidé d’y aller. C’est là où c’est impressionnant. Il a eu une bonne réussite et a très bien volleyé. Quoi qu’il arrive, à chaque choix qu’il fait, il est toujours impressionnant. » Et ne lâche jamais l’affaire, malgré ses 17 titres en Grand Chelem (record absolu), un palmarès épais comme un Bottin, un compte en banque royalement garni et une vie de famille aboutie.

« C'est incroyable de gagner ce genre de match »

« C’était un match plein d’émotion, a reconnu le Suisse, qui pointe actuellement au 3e rang mondial derrière Djokovic et Nadal. C’était extraordinaire de jouer avec cette atmosphère. J’avais rarement senti ce public aussi chaleureux. Sur ce plan, c’était un match extraordinaire. » Avec d’embrayer sur le match lui-même, avec le fair-play qui le caractérise. « Je me sens chanceux d'être le vainqueur, il méritait de gagner ce match aussi. C'est incroyable de gagner ce genre de match dans un Grand Chelem, c'est spécial. Je me sentais bien physiquement au 5e set, c'est vraiment une bonne nouvelle. Je suis content aussi de mon comportement au filet. »

En demi-finale, « Rodgeur » croisera le fer avec Marin Cilic. Avant peut-être de retrouver Novak Djokovic en finale pour un duel qui s’annonce forcément de rêve et de toute beauté. Déjà « Highlander des courts » en raison de son côté increvable et inoxydable, le Suisse deviendrait alors à coup sûr le « Superman des surfaces » en cas de succès sur le Serbe. Un superhéros toujours au sommet de son art.

GM et ES à New York