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US Open – Tsonga: "J’ai le moteur mais pas le châssis"

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - AFP

Diminué par une douleur à un genou, Jo-Wilfried Tsonga a été éliminé par Marin Cilic en quarts de finale de l’US Open (4-6, 4-6, 6-3, 7-6, 6-4). Le Français estime qu’il avait les capacités tennistiques pour faire mieux, mais son physique l’a lâché.

Jo-Wilfried, dans quel état psychologique êtes-vous après cette élimination ?

A la fin on a envie de tout casser, je ne vous cache pas que c’est le moment le plus difficile, le plus critique pour moi. Il faut vraiment que je me contrôle. Parfois c’est encore plus dur après le match que pendant. C’est rageant, ça rend fou ce sport. On va dire que j’ai le moteur mais pas le châssis, donc c’est pénible. J’ai fait cinq sets, c’est comme si j’en avais joué deux. Voilà, c’est comme ça…

Avez-vous cru à une remontée victorieuse ?

J’y crois parce que lui à un moment donné a vraiment descendu son niveau de jeu. On sent qu’il est un peu plus emprunté. Je me suis dit que s’il veut me le donner, je suis là, je le prends (rires). Je me suis battu jusqu’au bout, je me suis rendu compte qu’il n’était pas si serein que ça. J’ai fait ce que j’avais à faire. C’est dommage que je ne sois pas un peu plus opportuniste et que je ne joue pas mieux.

On vous a vu gêné par une douleur à un genou…

Je ne vais pas m’attarder là-dessus. Contre Benoît (Paire, en 8e de finale, ndlr), lors du dernier jeu sur une balle de break, il me fait un amorti, je pars dessus, je bloque et là j’ai le petit "éclair" dans le genou. Depuis, ça ne va pas très bien. J’ai l’habitude, depuis que je suis le circuit j’ai ces problèmes de genoux. Je touche du bois tout le temps car je me demande tout le temps quand ça va me tomber dessus. Malheureusement c’est très souvent. Parfois ça m’arrive en plein milieu du tournoi comme ça, j’ai une crise où j’ai vraiment mal. Ça prend souvent deux ou trois jours à partir et quand ça prend un peu trop de temps je dois jouer des matchs. Aujourd’hui c’était comme ça. Je fais avec, ça fait des années que c’est comme ça.

Désespérez-vous de gagner enfin un Grand Chelem ?

Je fais partie de ces personnes qui croient qu’à partir du moment où tu donnes tout ce que tu as, il n’y a rien qui est inabordable. Après est-ce que je le ferai ou pas, je n’en sais rien. Si j’étais tout le temps en pleine forme, je ne sais pas, mais en tout cas je m’en donnerai clairement plus les moyens qu’aujourd’hui.

la rédaction avec ES, à New York