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Bartoli : « Plein de signes positifs pour Tsonga »

Marion Bartoli

Marion Bartoli - -

Présente à Wimbledon comme consultante, un an après un sacre qui a précédé sa retraite sportive, Marion Bartoli est revenue sur l’exploit d’Alizée Cornet contre Serena Williams et sur les chances de Jo-Wilfried Tsonga contre Novak Djokovic.

Marion Bartoli, aimiez-vous ce dimanche chômé à Wimbledon lorsque vous étiez joueuse ?

C’était un bon jour en effet car on a l’impression de se déconnecter un peu du tournoi et de se reposer. Ça peut aussi faire un deuxième jour de repos consécutif pour ceux qui ont commencé leur tournoi le lundi. Cela m’avait beaucoup aidé l’année dernière. J’en avais profité pour me relaxer, faire un tour dans le village et bien m’amuser.

Et puis il y a eu la fête le dimanche suivant, avec votre victoire finale. Depuis, vous avez pris votre retraite mais vous travaillez à Wimbledon cette année...

Oui, j’ai eu la chance qu’ITV me demande de faire quelques gros shows du matin, qui s’appellent « Good Morning Britain », de 6h30 à 8h30, ce qui me fait lever très tôt (rires). Mais on parle de plein de choses, de ce que je fais maintenant, de mes lignes de chaussures, mes bijoux, ma reconversion. Je commente aussi un peu les matches à la radio, mais ça reste partiel.

Quel est votre avis sur l'exploit d

Bien sûr qu’il faut un mental incroyable. D’autant plus à Wimbledon, un tournoi qu’elle a gagné cinq fois. On ne pensait pas qu’Alizée Cornet avait un jeu qui lui permettrait de rivaliser avec Serena Williams sur le gazon. Mais ça montre que le mental est l’élément le plus important chez une joueuse de tennis. C’est la deuxième fois qu’elle la bat après Dubaï, et maintenant dans un tournoi du Grand Chelem. J’espère qu’elle va continuer sur cette voie car c’est juste génial !

D

C’est ce qui m’est arrivé un peu l’année dernière, avec les blessures que j’avais, notamment au tendon d’Achille, mes parents qui rencontraient des problèmes personnels, mon père qui ne m’entraînait plus… J’étais très en difficulté et c’est aussi grâce à ça que j’ai pu puiser au fond de moi-même pour aller gagner ce titre. Je crois qu’à un moment donné, certaines choses vous font réagir, comme des électrochocs qui font ressurgir vos qualités.

« Beaucoup d'Anglais se sont convertis aux Bleus »

En ce qui concerne le tableau masculin, Jo-Wilfried Tsonga peut-il réussir quelque chose face à Novak Djokovic, lundi en huitièmes de finale ?

Il a de bonnes chances, mais il a eu une première semaine très compliquée. Dans ces cas-là, c’est en deuxième semaine qu’on trouve un second souffle et des ressources nouvelles car on s’est extirpé de plein de matchs très compliqués. Djokovic est tombé très lourdement contre Gilles Simon malgré sa victoire et on a eu assez peur sur son état physique quand il s’est relevé. Il s’en est sorti en trois sets mais on ne sait pas comment il va être pour son retour sur le terrain. Il y a donc pleins de signes positifs. En plus, Jo a un jeu d’attaquant agressif et un gros service, des qualités très adaptées aux matches sur gazon. Il faut qu’il en profite !

On sait aussi que vous êtes une passionnée de foot. Allez-vous suivre le match de l'équipe de France contre le Nigéria, lundi en huitièmes de finale de la Coupe du monde ?

C’est certain ! Je ne manque pas une minute des matches des Bleus. Mais je ne sais pas encore si je le regarderai chez moi ou dans un pub où il y aura beaucoup de Français. Mais quoi qu’il arrive, je serai scotchée devant la télévision. Et puis je ressens une certaine affection entre les Anglais et les Français. Beaucoup d’Anglais se sont convertis aux Bleus après l’élimination de leur sélection au premier tour et c’est plutôt bon signe. Même le président de Wimbledon, Philip Brook, est devenu supporter de l’équipe de France !

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La rédaction