Federer veut reprendre son trône

En cas de victoire à Wimbledon, dont la 126e édition débute ce lundi, le Suisse retrouvera la place de n°1 mondial. Il rejoindra également Pete Sampras et ses 7 titres sur le gazon londonien. Un double défi que le Bâlois aborde avec appétit.

Voilà plus de deux ans qu’il a perdu son trône. Depuis le 7 juin 2010, Roger Federer n’a plus gouté au sommet du tennis mondial. Mais l’empereur déchu est toujours resté en embuscade. Oscillant entre la deuxième et la troisième place mondiale, le Suisse ne s’est jamais laissé distancer. Une ténacité peut-être en passe d’être récompensée. Si Federer remporte la 126e édition de Wimbledon, qui débute ce lundi, il redeviendra n°1 mondial. Une façon de mettre fin au duel entre Novak Djokovic et Rafael Nadal, finalistes des quatre derniers tournois du Grand Chelem. « Quelqu’un doit stopper cette spirale, glisse le Bâlois. J’espère que je peux le faire. Novak a gagné en Australie cette année. Rafa a conservé son tire à Roland-Garros. J’espère que c’est à mon tour. »

Toujours à l’aise sur gazon, où il a remporté 105 victoires depuis le début de sa carrière, « Rodgeur » vise un septième titre à Londres. Une performance qui lui permettrait de rejoindre l’Américain Pete Sampras dans la légende. « Wimbledon, c'est toujours particulier, glisse-t-il. Je rêve du titre. Je ne peux pas le nier. A moi de faire la différence. Je suis très motivé. Un septième titre serait fantastique. J’égalerais Pete, quelqu’un que j’admirais quand j’étais jeune ». Parmi les rares records qui lui échappent encore, Federer égalerait également celui du nombre de semaines passées en tête du classement ATP, toujours détenu par… Sampras (286 contre 285).

Les JO en ligne de mire

Sur le pré anglais, où il affiche un bilan impressionnant (59 victoires, 7 défaites), Federer devra d’abord chasser les doutes qui l’accompagnent depuis le début de saison. Déjà peu saignant à Roland-Garros, il s’est incliné face à l’Allemand Tommy Haas en finale du tournoi de Halle le week-end dernier. A la surprise générale. Gêné par une blessure à la hanche, contractée début mai sur la terre bleue de Madrid, le magicien de 30 ans assure pourtant être au top de sa forme. « Je ne ressens pas de fatigue, souffle le n°3 mondial. Je suis en confiance. Physiquement, je suis bien ». Assez pour remporter un nouveau tournoi majeur deux ans et demi après à l’Open d’Australie 2010 ?

Eliminé en quarts de finale lors deux dernières éditions de Wimbledon, Federer débutera son opération reconquête ce lundi face à l’Espagnol Albert Ramos, 43e mondial. Avec une demi-finale face à Djokovic en ligne de mire. Au-delà de la première place mondiale, un 17e titre en Grand Chelem lui permettrait de préparer au mieux les Jeux olympiques de Londres (du 27 juillet au 12 août). Une épreuve qu’il a déjà disputée à trois reprises. Sans jamais décrocher la moindre médaille en simple.

Alexandre Jaquin avec Eric Salliot, à Wimbledon