RMC Sport

Mauresmo : « Bartoli s’épanouit totalement »

Amélie Mauresmo et Marion Bartoli à Wimbledon

Amélie Mauresmo et Marion Bartoli à Wimbledon - -

Capitaine de l’équipe de France de Fed Cup et dernière Française à avoir remporté Wimbledon (2006) avant le sacre de Marion Bartoli ce samedi, Amélie Mauresmo estime qu’un déclic s’est produit quand elle est revenue chez les Bleues.

Amélie, quelle est votre première réaction après la victoire de Marion Bartoli à Wimbledon ?

Je ne sais pas même quoi dire ! Ce qui est important, c’est ce bonheur, cette émotion qu’elle peut ressentir. Ce sont des moments rares, précieux. J’espère qu’elle va bien en profiter.

Aviez-vous parlé avec elle de ces moments-là, justement ?

Pas tant que ça. Elle n’était pas en demande de ça. Elle était dans sa bulle, dans son truc, très concentrée et détendue en même temps. Comme elle a été tout au long de cette quinzaine.

Comment jugez-vous son parcours ?

Elle a bluffé pas mal de gens. Mais il y a quand même du boulot derrière.

Elle n’a pas craqué mentalement…

Il y a peu de doutes chez elle. Quand elle est sur ses rails, qu’elle se sent bien, il n’y a pas beaucoup de trucs qui peuvent parasiter son fonctionnement.

Vous l’avez convaincue de venir en équipe de France. Est-ce que ça a été le déclic ?

Je pense qu’il y a eu un déclic dans son épanouissement. Ce qui est important pour elle, ce qu’elle a vécu en Fed Cup, c’est cet épanouissement. Depuis le début, j’insiste sur le côté « travail-rigueur » et « bonne humeur-décontraction ». Ce n’est pas incompatible. On peut les aborder de la même façon, les mettre ensemble dans le shaker. Et ça crée de la bonne mayo ! Je pense qu’elle s’épanouit totalement là-dedans.

Peut-elle rééditer cet exploit sur un autre Grand Chelem ?

A l’US Open, peut-être. Avec Wimbledon, ce sont les deux endroits où elle va s’exprimer le mieux en Grand Chelem. Roland-Garros, sur terre, c’est difficile. En Australie, les conditions sont parfois extrêmes. Mais quand on gagne, on peut aussi surfer sur une vague de confiance, de réussite. Tout s’enclenche. On ne sait pas trop ce qu’il va se passer derrière.

Comment avez-vous vécu cette finale personnellement ?

C’est bizarre. J’étais tellement tournée vers elle, pour trouver les mots. Je n’ai pas trop réfléchi à comment je vivais le truc. C’est de l’émotion à la fin. De la joie pour elle. De la satisfaction, quelque part, près d’un an après ma nomination à la tête de l’équipe de France féminine. On est parti de loin. Ça prend forme.

A lire aussi

- Wimbledon : la reine Bartoli !

- Fourneyron : « Bartoli, un grand moment pour le sport français »

- Pitkowski : « Bartoli, comme dans un rêve »