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Pourquoi le Français Giovanni Mpetshi Perricard, terreur sur gazon, n’est pas sûr de jouer Wimbledon

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Après avoir décroché la plus belle victoire de sa carrière face à Ben Shelton, le géant lyonnais Giovanni Mpetshi Perricard (20 ans), pourtant 67e mondial, devra passer par les qualifications pour le Grand Chelem londonien.

Mardi, sur un court annexe du Queen’s – un ATP 500 - Ben Shelton, 14e mondial, n’a résisté que 71 minutes (6-3, 7-6) face à Giovanni Mpetshi Perricard (20 ans). Le Lyonnais, qui mesure 2,03m, a lâché 16 aces et n’a perdu que quatre points derrière sa première balle. Son potentiel sur herbe est immense. Jeudi, en huitièmes de finale, il aura toutes ses chances face à l’Anglais Billy Harris, 162e mondial. Il a tout d’une terreur sur gazon. Et pourtant, malgré son excellent classement ATP, il n’est pas sûr de participer à Wimbledon.

La raison est à la fois et simple et cruelle. Le "cut" d’admission pour le Championships est fixé six semaines avant le lancement du Chelem anglais, soit le 20 mai. A l’époque, "GMP" était 117e mondial. La semaine suivante, après son titre à l’ATP 250 de Lyon, il bondissait au 67e rang mondial. Trop tard pour attraper l’Eurostar londonien.

En conséquence, il devra s’aligner la semaine prochaine sur le gazon de Roehampton, théâtre de qualifications très champêtres. Il sera évidemment tête de série n°1 et aura une sacrée pancarte dans le dos. S’il conserve son niveau, il devrait franchir les trois obstacles. Sauf si le sort est coquin et lui met dans les pattes un certain Milos Raonic, qui a épuisé ses classements protégés et qui devra, lui aussi, passer par la case qualifs.

Une vingtaine de Bleus sera à Roehampton. A 38 ans, Richard Gasquet – qui n’a pas obtenu de wild-card, toutes accordées à des Anglais - disputera ses premières qualifs de Wimbledon. A moins qu’il ne remporte le Challenger d’Ilkley, qui accorde traditionnellement une invitation au lauréat.

Eric Salliot