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Wimbledon en cinq questions

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Trois semaines après le succès surprise de Stan Wawrinka face à Novak Djokovic à Roland-Garros, Wimbledon ouvre ses portes ce lundi. Au programme : une quinzaine particulièrement indécise et animée par l’esprit de revanche.

Djoko, le retour de flamme ?

Comment Novak Djokovic a-t-il digéré sa défaite en finale de Roland-Garros, il y a trois semaines contre Stan Wawrinka ? Une bonne partie de l’équation « Wimbledon 2015 » réside dans cette inconnue. Après un début de saison éblouissant, « Nole » a échoué aux portes de son premier succès Porte d’Auteuil et fait une croix sur un fantastique Grand Chelem, qu’il semblait en mesure d’afficher sur son CV. Depuis, le n°1 mondial s’est montré discret, se contentant d’une exhibition à Londres cette semaine. Le Serbe retrouvera donc véritablement le gazon pour la première fois depuis son sacre l’an passé, lors d’un premier tour contre le coriace Philipp Kohlschreiber (33e mondial), friand de cette surface. Ensuite, Djoko dépourvu de Murray, Nadal et autre Federer dans sa partie de tableau, devrait bifurquer sur une voie royale, jusqu’à une éventuelle demie revanche contre Stan Wawrinka.

Federer, sérieux rival ?

Alors que Murray triomphait au Queen’s, Roger Federer s’offrait de son côté l’autre ATP 500 de ce préambule, du côté de Halle. Ce huitième titre sur le pré d’Outre-Rhin a donc octroyé une bonne dose de confiance supplémentaire au n°2 mondial, qui se voit proposer un casting abordable. Querrey, Sock, Lopez : le genre de joueurs qui plait au Suisse, sept fois vainqueur à Wimbledon. De quoi espérer retrouver Novak Djokovic le 12 juillet sur le Centre Court, pour une revanche, durant laquelle il se verrait bien, pour une fois, imiter son compatriote Stan Wawrinka.

Nadal, constante inconstance ?

Résultats en chute libre oblige, Rafael Nadal, s’élance vers un véritable parcours du combattant. Si le forfait de David Ferrer est de nature à le soulager jusqu’aux quarts, le n°10 mondial devrait alors se frotter au local de l’étape, Andy Murray, 3e mondial qui a tenu la dragée haute à Djokovic à Roland-Garros et remporté avec brio le tournoi du Queen’s pour la quatrième fois le week-end dernier. Un tournoi d’où a été éclipsé le Taureau de Manacor dès le 1er tour, après avoir pourtant tout juste remporte celui de Stuttgart. Preuve d’une folle inconstance qui devrait contrarier le Majorquin dans sa quête d’un troisième succès sur le gazon londonien, après 2008 et 2010.

Quel horizon pour le clan français ?

Le tirage au sort s’est révélé particulièrement épicé pour Jo-Wilfried Tsonga. Le Manceau, demi-finaliste à Roland-Garros, aura fort à faire pour avancer dans le tableau. L’excellent serveur et volleyeur Gilles Muller au premier tour, le colossal Ivo Karlovic à l’horizon du 3e tour et éventuellement Andy Murray dès les huitièmes. Autre belle carte tricolore, Gilles Simon. Le Niçois, demi-finaliste au Queen’s et quart de finaliste à Nottingham, affiche une jolie forme et pourrait bien se faufiler jusqu’au 3e tour, où on espère le voir défier un Gael Monfils guère amateur du gazon et malmené par son corps actuellement, avant un éventuel choc contre Tomas Berdych (tête de série n°6). Richard Gasquet, sorti par Milos Raonic au 2e tour du Queen’s, peut envisager de retrouver le Canadien en huitièmes. A condition de s’offrir Grigor Dimitrov, demi-finaliste l’an passé, auparavant. Les quatre succès du Biterrois face au Bulgare, en autant de rencontres, laissent augurer du meilleur.

Serena vers le Grand Chelem ?

C’est certain, le gazon est loin d’être la surface favorite de Serena Williams. Elle reste à Wimbledon sur des défaites en huitième en 2013, puis au 3e tour en 2014. Et Victoria Azarenka, Maria Sharapova ou encore Petra Kvitova, qu’elle pourrait rencontrer successivement à partir des quarts, ne vont pas la ménager. Mais voilà, l’Américaine a remporté les trois derniers Majeurs et peut réaliser un deuxième « Serena Slam » après 2002-2003. Et elle est à mi-chemin du premier vrai Grand Chelem de sa carrière. De quoi ajouter à sa démentielle puissance de frappe, une motivation sans égale.

la rédaction