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Wimbledon: "Je ne ressens aucune joie dans tout ce que je fais", le profond mal-être de Zverev après sa défaite contre Rinderknech

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Alexander Zverev s'est longuement épanché sur son spleen très profond ressenti depuis plusieurs mois. L'Allemand envisage de débuter une thérapie pour venir de ce sentiment "vide" jamais rencontré dans sa vie.

De puissantes confessions après une grosse désillusion. Battu mardi à Wimbledon pour la première fois depuis 2019 au premier tour d'un Grand Chelem, le n°3 mondial Alexander Zverev a affirmé en conférence de presse se sentir particulièrement "seul" en ce moment. "De temps en temps, je me sens très seul, j'ai du mal sur le plan mental. Je le dis depuis l'Open d'Australie" où il s'est incliné en finale en janvier, a souligné l'Allemand de 28 ans après sa défaite en cinq sets contre le Français Arthur Rinderknech (72e). "J'essaie de trouver des manières de me sortir de cet abîme, mais je n'arrête pas d'y retomber, d'une certaine manière", a poursuivi le triple finaliste en Grand Chelem.

"Je ne me suis jamais senti aussi vide"

"De manière générale, je me sens assez seul dans ma vie en ce moment, ce n'est pas très agréable. Ce n'est pas qu'un sentiment sur un court de tennis, c'est un sentiment général dans ma vie. Je ne me suis jamais senti comme ça par le passé. C'est difficile de trouver de la joie en dehors du court pour moi à l'heure actuelle", s'est épanché le Hambourgeois.

"Je ne cherche pas d'excuses, je pense qu'Arthur méritait de gagner. Je n'ai juste pas les réponses en ce moment", a déploré Zverev. "J'ai traversé beaucoup de difficultés, notamment médiatiquement", a-t-il souligné.

En 2024, accusé de violences conjugales par son ex-compagne Brenda Patea, Zverev avait obtenu en plein Roland-Garros l'abandon des poursuites par la justice en s'acquittant de 200.000 euros. Quelques mois plus tôt, il avait été condamné en première instance à une amende de 450.000 euros pour "coups et blessures" contre son ancienne compagne.

Zverev n'a toutefois pas explicitement lié mardi ses difficultés actuelles à cette affaire, qu'il refuse souvent d'évoquer en conférence de presse. "Je ne me suis jamais senti aussi vide. Je ne ressens aucune joie dans tout ce que je fais, même quand je gagne, comme à Stuttgart (finale) ou Halle (demi-finale)", a ajouté l'Allemand, espérant trouver des "réponses" d'ici le Masters 1000 de Toronto fin juillet. Envisage-t-il une thérapie? "Peut-être que pour la première fois de ma vie, j'en aurais besoin", conclut-il.

NC avec AFP