Wimbledon : la reine Bartoli !

Wimbledon : Marion Bartoli - -
Parfois, il fallait se pincer pour y croire. Cette finale de Wimbledon, la deuxième dans la carrière Marion Bartoli après celle perdue en 2007 contre Venus Williams, la Française l’a survolée. Excepté une légère baisse de régime durant le deuxième set, elle n’a fait qu’une bouchée de la pauvre Allemande Sabine Lisicki, balayée en 1h21 et deux manches (6-1, 6-4). Voilà donc comment « Super Marion » a remporté le premier Grand Chelem de sa carrière. A 28 ans, Bartoli devient la troisième joueuse tricolore de l’ère Open à s’imposer sur le gazon de Wimbledon, après Mary Pierce et Amélie Mauresmo.
Sept ans après la capitaine de l’équipe de France de Fed Cup, aux premières loges ce samedi sur le Centre Court, elle signe sans doute le chef d’œuvre de sa carrière. Car l’état de grâce de Bartoli ne date pas que de samedi. La 15e joueuse mondiale, qui n’a pas battu une seule joueuse du Top 15 (une première) durant la quinzaine, n’a pas perdu un seul set du tournoi ! « Si on m’avait dit, quand j’ai commencé le tournoi sur le court 14, que je serai là 15 jours plus tard, je n’y aurais pas cru. C’est impensable ! Je suis tellement heureuse. C’est mon rêve depuis l’âge de 6 ans. Petite fille, je rêvais de ce moment. »
Dechy : « C’est quand on y croit qu’on va jusqu’au bout de ses rêves »
Malgré un premier jeu perdu d’entrée sur son service, Marion Bartoli n’a jamais été inquiétée par l’inexpérimentée Sabine Lisicki. Méconnaissable, fébrile, véritablement tétanisée par l’événement au point d’être au bord des larmes lors du deuxième set, la tombeuse de Serena Williams en 8e de finale n’a jamais fait le poids face aux missiles de la Française. En pleurs lors de la remise des trophées, elle a pourtant eu droit à un clin d’œil fair-play de la nouvelle reine de Wimbledon. « Je sais ce que ça représente d’être du mauvais côté, puisque j’y étais en 2007 », a déclaré Bartoli, qui n’a pas oublié sa défaite en finale contre Venus Williams.
Cette fois, sous le soleil londonien, c’est elle qui a triomphé. Une réussite qui valide ses changements de stratégie, elle qui fut (trop) longtemps couvée par Walter, son père et ex-entraîneur. En s’affranchissant de son mentor, elle a franchi de nouveaux paliers. « Elle avait annoncé il y a quelques mois qu’elle faisait tous ces efforts, qu’elle changeait de structure, pour gagner un Grand Chelem, rappelle l’ancien joueuse Nathalie Dechy. C’était une des seules à y croire. Mais c’est quand on y croit qu’on va jusqu’au bout de ses rêves. C’est juste incroyable de succéder à Amélie (Mauresmo vainqueur en 2006), de gagner un Grand Chelem, d’aller au bout de son rêve. Moi, je dis chapeau ! » Elle n’est pas la seule.
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