Wimbledon: Tsonga peut rêver

Jo-Wilfried Tsonga - -
Cela commence à devenir une habitude. Pour la deuxième fois consécutive, Jo-Wilfried Tsonga disputera les demi-finales de Wimbledon. Pour sa cinquième participation seulement au tournoi londonien, la statistique est flatteuse. Il faut dire que le Manceau commence vraiment à trouver ses marques sur le prestigieux gazon britannique. Ce n’est pas Philipp Kohlschreiber qui dira le contraire. Pour son premier quart de finale en Grand Chelem, l’Allemand n’a rien pu faire pour enrayer la marche en avant du Français, insubmersible malgré un niveau de jeu encore loin d’être parfait.
« Il y a du soulagement, avoue le numéro six mondial. C’était vraiment difficile. Il a été meilleur que moi sur trois sets, j’ai juste super bien géré les tie-breaks et j’ai été fort dans la tête. Ça me permet de jouer une seconde demi-finale ici (après sa défaite face à Djokovic en 2011, ndlr) et je suis très heureux. Pour moi, ça va être une nouvelle chance de faire quelque chose de grand. » Délestée de Rafael Nadal, la partie de tableau de Jo-Wilfried Tsonga était depuis longtemps devenue une « autoroute » pour le dernier carré. Encore fallait-il ne pas se prendre les pieds dans le tapis face à Fish ou Kohlschreiber aux tours précédents. Cette mission réussie, « Jo » peut désormais se tourner sereinement vers une demi-finale où tous les espoirs sont permis.
Tsonga : « Ça va être de la folie douce »
Pour espérer jouer sa deuxième finale en Grand Chelem après l’Open d’Australie 2008, le numéro un français devra toutefois franchir l’obstacle Andy Murray. Tout sauf impossible, surtout que le Français possède encore une marge de progression certaine et qu’il n’aura rien à perdre face à un joueur mieux classé que lui (4e). « Ça va être de la folie douce, lance-t-il. Les gens dans le stade seront avec lui. Ça va être bien pour lui, mais ça va aussi lui mettre une petite pression parce qu’il joue un joueur contre qui il est censé gagner. Ça ne va pas être évident pour lui car je ne suis pas le dernier des "tondus" sur gazon. »
Si, avec cinq défaites en six matches contre l’Ecossais, les statistiques ne plaident pas en faveur de Tsonga, cette confrontation peut lui rappeler de bons souvenirs. « C’est une opportunité formidable pour "Jo" cette année, souligne Patrice Dominguez, membre de la Dream Team RMC Sport. A lui de la saisir. Il l’a déjà fait en arrivant en demie mais il sait qu’il peut aller au-delà. Il a déjà battu Murray dans un Grand Chelem, c’était l’année où il avait atteint la finale en Australie. » C’était il y a quatre ans et Tsonga trouve sans doute le temps beaucoup trop long.